Samedi 25 décembre, 16h17.
Laboratoire d'Umbrella/Survivants : 5.
Tout le monde est réuni autour de Washington.
NEMESIS BACK (lui serrant la main) : Bonne chance vieux !
ROTIB : On compte sur toi.
Puis réfléchissant :
ROTIB : Enfin essai de ne pas tout faire foirer...
L'intéréssé acquiesse puis empoigne Ada l'air grave.
WASHINGTON (timidement) : Euh... si jamais je ne reviens pas, je... je dois te dire quelque chose.
ADA (lui mettant un doigt sur la bouche) : Je t'en prie ne dis rien !
WASHINGTON : Mais c'est super impor...
ADA : Tu me le diras à ton retour.
WASHINGTON (les yeux brillants) : Tu pense que j'ai une chance de revenir ?
ADA : Franchement non. Mais je me doutes de ce que tu va me dire et je n'ai pas vraiment envie de l'entendre...
WASHINGTON : Oh...
NEMESIS BACK : Allez grouille toi, t'as une demoiselle en détresse à sauver !
Cette fois, Washington s'élance vers son destin, laissant les trois autres à leurs messes basses.
ROTIB : On devrait penser à un plan B si jamais il ne revient pas.
ADA (dépitée): Autant s'y mettre tout de suite.
NEMESIS BACK : Pourquoi tu dis ça ?
Elle lui montre Washington. Ce dernier n'a pas fait dix mètres qu'il s'est déjà arrêté.
WASHINGTON (pensif, au milieu d'un croisement) : On a pris à droite ou à gauche ?
Plus tard...
Washington coure comme un dément à travers le laboratoire, enchaînant les couloirs les uns après les autres. Il ne sait pas réélement où il va, se contentant de se diriger à l'instinct. Le bâtiment est immense, Yuna peut se trouver n'importe où...
WASHINGTON (essouflé) : Pff... pff... mais pourquoi je me suis proposé moi ?
Il réfléchit un court instant. 5 secondes tout au plus. De toute façon, il ne peut se permettre de penser plus longtemps au risque de se griller le peu de neurones qui lui reste.
WASHINGTON : Hé, mais... pff... pff... oh merde, je me suis fait avoir !
Il est maintenant de retour dans le hall d'entrée. Un vrai miracle pour lui. Pas le temps de se féliciter, il se précipite donc vers le chemin que PSZ et Yuna ont empruntés tantôt.
WASHINGTON : J'espère que je suis dans la bonne direction.
Un cri de fille en détresse se fait alors entendre, comme pour répondre à sa question. Cela provient du labyrinthe de corridor devant lui.
WASHINGTON : Pff... on dirait que oui... Pff...
Il saute au-dessus d'un cadavre affalé en travers de son chemin, mais au moment ou il passe, le mort (qui ne l'ai pas autant que ça) lui agrippe la jambe.
WASHINGTON : Qu'est-ce que ?
Le jeune homme s'étale de tout son long dans le couloir. Le mort-vivant s'est accroché à ses jambes. Il semble ne pas vouloir le lâcher. Washington lutte avec lui, mais le macchabé est déchaîné. Il essaie de le mordre avec acharnement, mais le garçon résiste tant bien que mal aux assauts de ses canines pourries.
C'est alors qu'une Yuna terrorisée et en sueur, fait son apparition.
YUNA (étonnée) : Washington ? Mais qu'est-ce que tu fait là ?
WASHINGTON (retenant le monstre comme il peut) : Je suis venu te sauver, ça se voit pas ?
YUNA : Euh, non, pas vraiment...
Comme son compagnon est sur le point de faillir, elle attrape un extincteur sur le mur et fracasse la tête du zombie avec. Ce dernier s'affale sans vie sur Washington, le cerveau explosé. Yuna l'aide à se relever.
YUNA : Pourquoi c'est toi qui est là ? Je pensais que ça devait être Rotib !
WASHINGTON : Hé, si ma présence te gêne je peux partir. Y'a plein d'autres gens à sauver sur cette île !
La jeune fille ne lui répond pas. Elle l'examine quelques secondes avant de reprendre :
YUNA : T'as une arme ?
WASHINGTON (haussant les épaules) : On m'a dit de venir te sauver, pas d'en prendre...
Elle le regarde avec une drôle d'expression sur le visage, mais avant qu'elle ne puisse le vanner, le tyrant Type-Barbapapa rugit férocement dans leurs dos.
WASHINGTON (ouvrant des yeux ronds) : Bordel, mais c'est quoi ce rouleau de PQ vivant de 2 mètres de hauts ?
YUNA : Mince, je pensais l'avoir semé !
Le Tyrant s'avance vers eux menaçant. Les deux acolytes reculent malgré eux. Ils se retrouvent bientôt acculés à un mur.
YUNA (effrayée) : Je le sens mal là !
WASHINGTON : Si jamais tu sens une drôle d'odeur, c'est que je me suis fait dessus.
Le Tyrant passe aussitôt à l'attaque. Son bras s'étire comme un élastique et vient se planter dans le mur ou se tenait Yuna et Washington l'instant d'avant. Par chance, ils ont réussi à anticiper l'attaque en roulant sur le côté. Mais le monstre enchaîne déjà. Son bras se propulse de nouveau dans les airs. Washington réussit à l'éviter sans trop savoir comment, mais Yuna elle n'a pas cette chance. Les griffes du monstre lui lascèrent les côtes, lui tranperçant la poitrine et par la même occasion l'un de ses si jolis seins.
WASHINGTON : Yunaaaaaaaaaaa !!!!
Aveuglé par la rage, le jeune homme récupère l'extincteur que son amie à fait tomber sur le sol. Il le dégoupille et en vide tout el contenu sur le Tyrant. La neige carbonique à l'air de faire effet, car au lieu d'achever la jeune fille comme il s'apprêtait à le faire, le monstre se voit ralenti dans ses mouvements. Bientôt, il ne bouge plus du tout.
Il est gelé ! Mais peut-être pas pour longtemps...
Pas le temps de se réjouir, Washington se précipite au chevet de Yuna. Celle si est recroquevillée sur le sol. Une larme de douleur roule sur sa joue, et un mince filet de sang coule à la commissure de ses lèvres.
WASHINGTON (la prenant dans ses bras) : T'as mal ?
YUNA (serrant les dents) : Non...
WASHINGTON : Allez, debout. Faut se tirer d'ici.
La jeune fille pousse un long gémissement alors qu'il l'aide à se remettre sur ses jambes. Puis ils s'éloignent en clopinant du Tyrant, qui déjà se décongèle.
Yuna se vide de son sang sur les vêtements du pauvre Washington.
YUNA (faiblement) : On peut faire une petite pause pour souffler ?
WASHINGTON : Ok, entrons là-dedans.
Il pousse une porte sur le mur de droite et se retrouve sur un plateau de télévision. Un canapé sur lequel sont assis les Robins des Bois en pyjama ou en nuisette se trouve au centre de la salle.
JEAN PAUL ROUVE : Bienvenue à Slip ou Pyjama, un débat d'idée à quatre heures du matin. Il est quatre heure et...
Washington referme la porte.
WASHINGTON : Essayons-en une autre.
Cette fois, il pénètre dans une remise pharmaceutique. Celle-ci contient plusieurs étagères contenant du matériel de laboratoire soigneusement rangées.
Washington dépose délicatement Yuna contre l'une d'entre elle. la jeuen fille semble souffrir horriblement. Il se penche pour examiner sa blessure.
YUNA (grimaçant) : Comment ça se présente ? C'est pas trop moche ?
WASHINGTON : Non... enfin si on excepte le fait que je peux voir tes boyaux...
YUNA : Merde, je suis foutue !
WASHINGTON : Bah c'est sûr qu'avec une blessure pareille vaut mieux éviter de te ballader "top-less."
Il commence alors à lui faire un pansement de fortune avec des chiffons qui traîne dans le coin.
****
Samedi 25 décembre, 16h17.
Laboratoire d'Umbrella/Survivants : 5 (enfin plutôt 4 et demi...)
De l'autre côté du laboratoire, l'angoisse règne sur le petit groupe mené par Némésis. Les trois compères attendent anxieusement devant l'accès vérrouillé de l'héliport. Ada à l'air encore plus abbatue que les autres.
ROTIB (à Ada) : Ne fais pas cette tronche d'enterrement ! Souris ! Pense que Washington est mort...
ADA : Très drôle !
NEMESIS BACK : En parlant de ça, je crois que j'ai trouvé un plan B.
ROTIB : Sérieux ?
NEMESIS BACK (hochant la tête) : Ouais et c'est même un plan en marbre laqué.
ADA : C'est quoi ?
NEMESIS BACK : Si les autres ne reviennent pas avec la carte...
Il fait un geste théatrale.
NEMESIS BACK (continuant) : On passeras par là !
Il montre une porte plus petite installée à même le rideau métallique qui leur barre le passage. Un petit écriteau est fixé dessus. On peut y lire :
"PORTE DE SERVICE. A UTILISER SEULEMENT SI VOUS N'AVEZ PAS LA CARTE D'ACCES."
ROTIB (frustré) : Merde. Pourquoi je ne l'ai pas remarquer plus tôt...
ADA (griçante) : Peut-être parce que tu mates ma poitrine depuis tout à l'heure ?
ROTIB : ça se tient...
Se faisant, son regard plonge à nouveau dans le décoletté de la jeune fille.
NEMESIS BACK : Je crois que vous devriez filer tout de suite à l'héliport.
ADA : Mais et les autres ?
ROTIB : C'est pas vrai, ne me dis pas que tu tiens tant que ça à revoir Washington !
La jeune fille lui lance un regard difficilement interprétable. Se pourrait-il qu'elle ai réélement de l'affection pour le dislexique ? Némésis intervient avant que Rotib puisse creuser davantage la question.
NEMESIS BACK : Je vais rester ici pour les attendre. Enfin s'ils reviennent... Vous deux foncez à l'héliport et attendez-nous là-bas.
ADA : Mais...
ROTIB : Puisque tu insistes...
Il attrape Ada d'un geste vif et la charge sur ses épaules, lui pelotant les fesses au passage. Puis sans demander son reste, il se dirige vers la porte de service puis se sauve vers l'héliport.
NEMESIS BACK (caustique): Quel type courageux ce Rotib...
****
Samedi 25 décembre 16h32
Ecole désaffectée /Survivants : 4,5.
L’envoyé d’Umbrella est en train de se faire faire un massage par la stagiaire. Il est allongé sur le canapé pendant que la jolie blonde lui masse le dos.
STAGIAIRE : Vous savez, ça irait mieux si vous retiriez votre cape !
INCONNU (du tac au tac) : Non mais et puis quoi encore ? Je tiens à mon anonymat moi !
La jeune pin-up attrape une étiquette entre ses doigts experts.
STAGIAIRE : Alors pourquoi votre nom est écrit sur la capuche ?
INCONNU : Pour éviter que Batman me la pique, connasse !
Le chef des mercenaires fait irruption dans la pièce, il a l’air embarrassé.
INCONNU (s’énervant) : Non mais bordel, je vous ai déjà dit de frapper avant d’entrer !
MERCENAIRE : Mais frapper sur qui ? Y’a personne !
L’encapuchonné grince des dents avant de continuer :
INCONNU : Qu’est-ce qu’il y a encore ?
MERCENAIRE : Les cow-boys sont arrivés à l’héliport du laboratoire !
INCONNU (calmement) : Et alors ? Vous avez bien détruit l’hélico qui s’y trouve comme je vous l’avez demandé ?
MERCENAIRE (ses yeux roulants dans ses orbites) : Euh… ouais…
Il fait un pas en arrière, puis deux, puis se met à courir comme un fou vers la porte :
MERCENAIRE (hurlant) : Les mecs, vite ! Il me faut une escouade d’artificiers pour aller au labo !
INCONNU (se prenant la tête entre ses mains) : C’est pas vrai, je suis entouré de cons !
La stagiaire lui flanque une pichenette.
STAGIAIRE : Hé !
INCONNU : Ah oui, c’est vrai. Y’a aussi une conne…
****
Samedi 25 décembre 16h38
Laboratoire d’Umbrella / Survivants : 4,5.
Némésis s’est planqué dans un coin de couloir. Il attend le retour des deux autres, même s’il n’y croit plus réellement. C’est alors que surgit de nulle part Washington, soutenant par l’épaule une Yuna visiblement bien amochée.
NEMESIS BACK : Content de vous revoir !
WASHINGTON (heureux) : Sérieux ?
NEMESIS BACK (sincère) : Non, je déconne.
Il s’attarde un peu sur la blessure de la jeune fille. Le pansement de fortune est déjà imbibé de sang. Tout cela à l’air vraiment moche.
NEMESIS BACK : Qu’est-ce qui lui est arrivée ?
WASHINGTON : Elle est blessée.
Son compagnon lui lance un regard qu’on peut interpréter comme un « non, sans blagues connard ! » Washington l’ignore lorsqu’il se rend compte d’un petit détail fâcheux :
WASHINGTON (inquiet) : Où est Ada ?
NEMESIS BACK : Elle est en fuite.
WASHINGTON : Pourquoi, elle a ses règles ?
NEMESIS BACK (exaspéré) : Pauvre con. Je veux dire par là qu’elle s’est enfuie vers l’héliport.
WASHINGTON : Comment elle a fait ? Je croyais qu’il fallait cette carte !
Il sort triomphalement la carte d’accès qu’il a récupérée sur Yuna.
NEMESIS BACK : En fait on en avait pas besoin. Il y avait une porte de service.
WASHINGTON (explosant) : Quoi ?
Sous l’effet de la colère, il balance sans ménagement la pauvre fille qu’il soutenait toujours. Celle-ci s’écrase au sol avec un pâle gémissement.
WASHINGTON (postillonnant partout) : J’en ai marre ! Je risque ma peau pour trouver cette putain de carte. Je me bats contre un monstre débile. Je me trimballe une fille qui perd tout son sang sur des kilomètres, et tout ça pour m’entendre dire que ça a servit à rien !
Némésis se penche pour ramasser la pauvre Yuna.
NEMESIS BACK : En gros oui.
C’est alors qu’il remarque que Yuna est… bizarre. Malgré sa blessure, la jeune fille sourie béatement et elle a un étrange éclat dans les yeux. Elle regarde l’entrejambe de Némésis puis lui lance avec gourmandise :
YUNA : On t’as déjà dit que t’avais un très joli paquet ?
Aussitôt Némésis se tourne vers Washington.
NEMESIS BACK : Qu’est-ce que tu lui as fait ?
WASHINGTON : Mais rien !
YUNA : Dites les garçons, vous ne trouvez pas qu’il fait chaud ici ? Mettez-vous à l’aise enlevez vos slips…
WASHINGTON (devant le regard noir de Némésis) : Bon ok. Comme elle souffrait trop, je lui ai administré des herbes made in Umbrella. Je me suis peut-être trompé dans le mélange…
YUNA (caressant le torse de Némésis) : C’est drôle, mais rien que d’effleurer tes abdos, j’en ai la culotte qui palpite.
WASHINGTON : Bon c’est clair je me suis gourré…
Némésis n’a pas le temps de l’enguirlander, car le Tyrant Barbapapa fait une entrée fracassante en défonçant l’un des murs.
WASHINGTON : Merde, revoilà super pot de colle !
NEMESIS BACK (avec des yeux comme des soucoupes) : Putain, mais c’est quoi ce truc ?
WASHINGTON : Je sais pas, mais une chose est sûre : ce n’est pas la nouvelle mascotte d’Eurodisney !
Le Tyrant rugit férocement. Némésis l’ajuste avec son Colt Python puis tire. La balle de gros calibre atteint le monstre en plein cœur, mais l’impact est aussitôt absorbé par la peau caoutchouteuse de ce dernier. Il n’y a aucune trace de blessure.
NEMESIS BACK : L’enfoiré, c’est pas du jeu !
La créature passe à l’attaque. Elle lance son bras extensible vers Yuna. Némésis n’a pas le temps de réagir que les griffes de la chose perforent les poumons de la malheureuse jeune fille.
YUNA (dans un dernier souffle) : Game over…
Elle s’écroule sans vie sur le sol. Une marre de sang se forme déjà sous son cadavre. Ses deux compagnons reste figés alors que le Tyrant s’avance vers eux.
WASHINGTON (paniqué) : On fait quoi maintenant ?
NEMESIS BACK : A ton avis, abruti !
Son compagnon se met à prier les mains jointes.
NEMESIS BACK : Mais non, connard ! Cours !
****
Samedi 25 décembre 16h42
Ecole désaffectée /Survivants : 4.
L’envoyé d’Umbrella monte dans un hélicoptère de combat en compagnie du chef des mercenaires et du pilote de l’appareil.
PILOTE : Attachez vos ceintures.
MERCENAIRE : C’est fait depuis que je me suis levé ce matin dugland ! Avec tout le matos que je me trimballe, comment veux tu que mon treillis tienne ?
Le pilote marque une pause en regardant d’un air ahuri le mercenaire.
INCONNU : Décollez, on n’a pas le temps d’épiloguer sur ce genre de conneries !
L’hélicoptère s’envole vers le laboratoire.
****
Samedi 25 décembre, 16h44
Tour de contrôle / Survivants : 4.
Némésis et Washington sont parvenus à semer le Tyrant. Remarque, à la vitesse ou celui-ci se déplace, ce n’est pas très difficile…
Les voilà à présent devant l’entrée du bâtiment qui sert de tour de contrôle à l’héliport. La porte qui leur fait face à ses vitres brisées et elle est couverte de sang.
NEMESIS BACK : Ada et Rotib devraient être ici.
WASHINGTON (d’une voix tremblante et aigue) : Ada ? Rotib ?
NEMESIS BACK : Tu peux nous le refaire avec une vraie voix de mec ?
Son compagnon s’éclaircit la voix puis reprend :
WASHINGTON (de sa voix normale) : Ada ? Rotib ?
NEMESIS BACK : Bon laisse tomber, je vais le faire…
Il prend une inspiration et se lance :
NEMESIS BACK (voix à la Stallone) : Colonel, Adrienne ? Enfin je veux dire Ada, Rotib ?
Il n’y a pas de réponse. Quelques longues secondes s’écoulent avant qu’il ne se décide à aller voir à l’intérieur.
WASHINGTON (parlant à voix basse) : T’es prêt ?
NEMESIS BACK : Je suis prêt depuis que je suis sorti du ventre de ma mère !
Ils rentrent dans le bâtiment avec le colt de Némésis pour seul arme, un bruit de verre brisé accompagne chacun de leurs pas.
Un zombie surgit tout à coup dans le dos de Washington. Ce dernier, surpris lâche un petit cri avant d’attraper le bras de l’importun pour le faire basculer au-dessus de lui. Mais le membre et si décomposé, que son geste n’a pour effet que d’arracher le bras du mort-vivant. Némésis intervient en collant proprement une balle entre les deux yeux du zombie.
NEMESIS BACK : T’as fini de jouer avec les macchabées ? On n’est pas là pour ça !
Washington balance le bras pourri avec un geste de dégoût. Némésis lui, fait une affreuse constatation…
NEMESIS BACK : Merde, c’était ma dernière cartouche ! Dire que je l’ai gaspillée pour toi…
Il jette rageusement le colt contre le mur.
WASHINGTON (grinçant) : Cela me touche beaucoup ce que tu me dis là…
NEMESIS BACK : Oh ça va, fait pas comme si on étaient amis !
Ils continuent leurs progressions et finissent par arriver devant la console qui commande toute la tour de contrôle. Apparemment, leurs amis ne sont pas ici. Il y a une verrière devant la console. Cette dernière laisse apparaître un hélicoptère sur le tarmac de l’héliport. C’est un magnifique Hué noir, frappé du logo d’Umbrella.
NEMESIS BACK : Voilà notre bon de sortie !
WASHINGTON : T'es sûr ? Parce que ça ressemble quand même vachement à un hélicoptère...
****
Samedi 25 décembre, 16h51
Héliport / Survivants : 4.
Rotib et Ada sont sur le tarmac de l’héliport, non loin de l’hélicoptère. Une demi-douzaine de mort-vivants titube autour d’eux.
ROTIB : On va enfin pouvoir s’arracher de cette île !
ADA : Euh… tu sais piloter un hélico toi ? Parce que moi c’est pas ce genre de manche que j’ai l’habitude de tenir…
ROTIB (confiant) : Non. Mais si un vieux type moisi peut le faire dans « supercopter », alors pourquoi je ne pourrais pas ?
Ada semble septique, mais le garçon l’entraîne néanmoins vers l’appareil. Cette dernière le suit à cloche-pied, bien malgré elle.
ADA (inquiète) : On n’attend pas les autres ?
ROTIB : Rien ne nous prouve qu’ils soient encore en vie…
ADA (montrant du doigt) : Même pas le fait qu’ils sont en train de courir vers nous ?
Washington et Némésis arrivent à leur hauteur. Rotib profite de l’occasion pour abattre un zombie un peu trop curieux.
WASHINGTON (serrant Ada dans ses bras) : Je t’ai manqué ?
La jeune fille enchaîne directement sur une autre question pour éviter de lui répondre :
ADA : Où est Yuna ?
NEMESIS BACK : Elle ne s’en est pas tirée.
ADA : Oh.
Elle semble sur le point de fondre en larmes mais son expression change du tout au tout après quelques secondes.
ADA (radieuse) : Va falloir que je me trouve une nouvelle meilleure amie !
WASHINGTON (à Ada) : Mais sinon je t’ai manqué ?
Les cinq morts-vivants restant s’approchent d’eux, la bave aux lèvres. Ce n’est peut-être pas le moment pour faire un brin de causette.
NEMESIS BACK : Bon écoutez, faut que je vous dise un truc super important, alors comme on est un peu pressé par le temps, il ne faudra pas m’interrompre !
Les autres font signes qu’ils ont compris.
NEMESIS BACK : Il faut qu’on se tire d’ici en vitesse !
Les autres restent suspendus à ses lèvres, ne pipant mot.
NEMESIS BACK : ça y est, j’ai fini.
Le Tyrant fait subitement irruption sur le tarmac de l’héliport. Impressionnés par son arrivée, les quatre ne remarque pas qu’un zombie s’approche dangereusement du dos de Rotib. Le macchabée mort le garçon dans le cou. Celui-ci pousse un hurlement de douleur.
Némésis réagit de suite. Il attrape l’arme de Rotib et utilise la dernière balle pour renvoyer le zombie dans la tombe qu’il n’a jamais quittée. Normal, puisque le corps de ce mercenaire de l’UBCS n’a jamais été enseveli.
Rotib examine avec une lueur de désespoir le sang qui coule de la plaie.
ROTIB : Merde, je suis foutu !
Par réflexe, les trois autres s’éloigne de lui d’un pas.
WASHINGTON : Te plains pas ça pourrais être pire !
ROTIB (furieux) : Ah ouais, et comment ?
WASHINGTON (haussant les épaules) : J’en sais rien, j’essayais juste de te remonter le moral…
ROTIB : Il ne me reste plus qu’une chose à faire…
Il se penche sur le corps du zombie et attrape une grenade fixée sur son gilet de combat.
ROTIB : Mourir en héros !
Le Tyrant Barbapapa avance d’un pas lourd et lent vers l’appareil. Au passage il envoie valdinguer l’un des zombis que c’est griffes découpent en deux. Rotib lance un regard de défi à la créature puis dégoupille la grenade.
ROTIB : A nous d’eux, résidu de PQ ! Yeaaaaaaaaaaaaahhhh !
Il s’élance vers le Tyrant en criant comme un dément. Mais la grenade explose alors qu’il n’est pas encore sur lui. Le corps de Rotib est désintégré en une myriade de particules gluantes et en une grosse gerbe de sang sous les yeux effarés de ses compagnons.
ADA : Oh mon Dieu !
Pour une fois, Washington ne trouve rien à redire, se contentant de rester la bouche ouverte.
NEMESIS BACK : Dommage, il y avait de l’idée…
S’il n’a pas réussi à tuer le monstre, les multiples morceaux de Rotib qu’il a reçu lors de l’explosion semblent l’avoir encore énervé un peu plus. Il pousse un hurlement strident.
NEMESIS BACK : Grimpez dans l’hélico ! Vite !
ADA : Tu sais piloter ?
NEMESIS BACK : Non, mais c’est une fic. Tout est possible !
WASHINGTON (enjoué) : Alors tu veux dire que je pourrais me faire des meufs comme Clara Morgane et Adriana Karembeu ?
NEMESIS BACK : Euh non, quand même pas… Il faut rester dans la limite du plausible… T’as vu ta gueule ?
Un peu vexé par cette répartie, Washington aide Ada à monter à l’arrière. Némésis Back, lui, s’est installé à l’avant. Ses yeux parcourent rapidement le tableau de bord de l’hélicoptère. Il appuie sur un bouton au hasard. Cela à pour effet de faire apparaître une boule à facettes au plafond de l’habitacle de l’hélico, accompagnée d’une musique de Barry White.
Il essaie un autre bouton, mais celui-ci met en route la fonction massage du fauteuil du pilote.
WASHINGTON : T’es sûr que tu vas y arriver ? Parce que je ne suis pas hyper optimiste sur ce coup…
NEMESIS BACK : La ferme, laisse moi me concentrer !
Il essaie un autre bouton et cette fois le rotor se met à tourner. Le Tyrant n’est plus qu’à quelques mètres de l’appareil. Les zombies aussi d’ailleurs.
Washington se plante devant Ada, faisant de son corps un rempart pour la protéger des zombies.
WASHINGTON : Je vais te protéger Ada ! Ils ne te toucheront pas !
ADA (à bout) : Si tu veux vraiment me protéger, ferme la porte crétin !
Le jeune homme remarque que la porte coulissante de l’hélico est grande ouverte. Il s’empresse de la refermer, l’air penaud.
L’appareil s’élève enfin du sol. Au moment précis ou l’autre hélico d’Umbrella arrive sur les lieux. L’encapuchonné est fou de rage en voyant ce spectacle :
INCONNU : Bon sang, abattez le !
Le pilote hoche de la tête puis fait feu. Deux roquettes foncent droit sur le Tyrant Barbapapa et le pulvérisent.
INCONNU : Mais pas notre ABO connard, je parlais de l’autre hélico ! Ces ploucs ne doivent pas quitter l’île !
L’hélico de nos héros a gagnée de la hauteur, elle s’élève à la verticale du laboratoire.
INCONNU (hystérique) : Il faut les empêcher de s’enfuir ! Attrapez-les !
MERCENAIRE : Je m’en occupe, patron.
Suite à quoi il ouvre la porte et saute vers l’autre hélico.
MERCENAIRE (hurlant) : Banzaaaaaaaaaaaaaaaaaaiiiiii !!!
Il loupe son coup et chute dans le vide. Son corps s’écrase comme une merde sur le tarmac, trente mètres plus bas.
INCONNU : Ouais enfin, c’était une façon de parler…
**** |