Jeudi 23 décembre, 14h17 (mais j’avance un peu)
Quelque part au coeur des Pyrénées Atlantique…
Un bar glauque à foutre la trouille. Un endroit malsain fréquenté par des personnes peu recommandable. Un bistrot tout pourri avec un vieux juke-box qui passe en boucle les musclés, et un poster dédicacé d’Yvette Horner accroché dans les toilettes...
Un type grand et musclé, affublé d’un costume de lapin rose est en train de boire un triple demi au comptoir. Il écoute la serveuse (un super bout de femme dont le tee-shirt moulant est prêt à exploser) qui parle avec une de ses amies :
SERVEUSE : Comme je te le disais, Julien est venu me voir dans ma chambre hier soir, pendant que mon père regardait le match de rugby à la télé…
LA COPINE (Subjuguée) : Whouah ! Et alors ?
SERVEUSE : On a passé un petit moment à réviser, et puis on en a eu marre si tu vois ce que je veux dire…
LA COPINE : Et qu’est-ce qui s’est passé ?
LAPILAP (tout bas avec un sourire aux lèvres) : Intéressant…
SERVEUSE : On a commencé à flirter, et à s’embrasser comme des dingues…
LA COPINE : (la bouche grande ouverte) : Whouaah ! Et ensuite ?
Lapilap se penchent vers elle pour mieux écouter, se bavant presque dessus. Comme les deux filles le dévisagent, il s’empresse d’attraper des cacahuètes dans un bocal.
LAPILAP (Confus) : Une arachide les filles ?
SERVEUSE : Non merci…
LA COPINE : J’ai vu un reportage où il disait qu’on pouvait trouver une vingtaine de trace d’urine différente sur les cacahuètes qu’on trouve dans les bars !
LAPILAP (faisant la grimace) : Alors c’est ça ce drôle d’arrière-goût ?
Ecoeuré, il boit une grande lampée de bière. Les deux filles elles, ont repris leur conversation :
SERVEUSE : C’est là qu’il m’a retirée ma petite culotte et m’a assise sur mon bureau, juste à côté du clavier de mon PC…
LA COPINE (l’interrompant) : Hé, arrête de te foutre de ma gueule chérie, tu ne mets jamais de culottes !
Lapilap s’étrangle avec sa bière en entendant ses mots. Celle-ci lui repasse même par le nez.
LAPILAP : Ah merde, ça pique les yeux !
C’est alors qu’un mystérieux inconnu vêtu d’un long imperméable noir fait son apparition. Un énorme logo rouge et blanc en forme de parapluie est dessiné dans son dos. Toutes les personnes présentes dans le bar se mettent à la dévisager. Curieusement, la musique c’est arrêté à l’instant même ou il a franchi le seuil…
SERVEUSE (tout bas à son amie) : C’est qui ce fout-la-trouille ?
Le type s’avance vers le comptoir. Impossible de voir son visage, enfouie dans une ample capuche noire, mais il en impose. Plus personne ne parle. Tout le monde tremble intérieurement. Tout le monde sauf Lapilap.
L’étranger avance droit vers lui, ses pas son rythmé par le bruit de sa respiration saccadée.
LAPILAP : Vous êtes Dark Vador ?
INCONNU : Non, je suis asmathique…
Il sort une bombe de ventoline de sa poche et s’en envoie une grande bouffée :
INCONNU : Oh putain ça va mieux !
Puis reprenant d’une voix plus charismatique.
INCONNU : Tu es Lapilap ?
LAPILAP : ça dépend… Vous venez de la part de mon patron ?
INCONNU : Non.
LAPILAP : Alors oui c’est moi.
Le drôle de type lui tend un morceau de papier doré. L’homme lapin s’en saisit d’un geste aussi vif que précis. Enfin presque…
LAPILAP (en ramassant le ticket qu’il vient de faire tomber) : C’est quoi ?
INCONNU : Tu as été choisi pour participer au plus grand jeu de tout les temps !
LAPILAP (heureux) : Génial ! Je suis pris pour Fort Boyard ? Cool, je vais voir pisse-partout !
INCONNU : Mais non crétin ! Tu as été choisi pour l’expérience ultime d’Umbrella Corporation !
LAPILAP : Umbrella Corporation ? Une minute…
Il se met à croupi les mains sur les yeux pour réfléchir. Lorsqu’il se redresse triomphant, il fout un méga coup de boule à l’inconnu.
LAPILAP : Je sais, la firme maléfique des Resident Evil. Mais ce ne sont que des jeux, elle n’existe pas réellement…
INCONNU (essayant de retrouver une de ses dents) : Chui-moi et tu le chauras…
LAPILAP : D’accord, mais avant on se boit un dernier canon pour la route ?
Alors qu’il passe sa commande, il regarde de nouveau le ticket doré. On peut y lire :
Bravo, Vous avez été choisi pour :
SURVIVAL ISLAND !!!
Un jeu made inUmbrella Corporation
Puis en tout petit caractère : Umbrella Corporation décline toute responsabilité en cas de décès durant la partie…
****
Jeudi 23 décembre – 15h38, et quelques dizaines de minutes…
Non loin de Aubière (en France, dans le 6.3)
Une voiture est stationnée sur un petit chemin de terre en bordure d’une route. A son bord, deux jeunes gens sont en train de flirter.
Le garçon à basculer le siège de sa Renault 9 GTL équipée Tuning. Sa copine, une superbe blondinette au pare choc tunée lui aussi, est installée à califourchon sur lui. Ils s’embrassent langoureusement.
LA FILLE : Tu es merveilleux !
JACK H11 SEARS : Non, moi c’est Jack…
LA FILLE : Laisse tomber…
Elle lui roule un patin d’enfer. Si elle aurait pu, elle n’aurait fait qu’une bouchée des lèvres du jeune homme. Ce dernier s’extasie devant se baiser :
JACK H11 SEARS : Whouah, tu embrasses encore mieux que ta mère !
LA FILLE : Hein ????
JACK H11 SEARS (CONFUS) : Merde, j’ai dit ça à voix haute ?
Les joues légèrement empourprées, il change rapidement de sujet de conversation.
JACK H11 SEARS : En fait, tu ne m’as toujours pas dit qui était ce garçon dont tu gardes une photo sur le bureau de ta chambre…
LA FILLE (en lui déboutonnant sa chemise) : C’est vraiment important ?
JACK H11 SEARS : Pour moi oui. Tu as un autre petit copain c’est ça ? Cela ne m’étonne pas, ça doit grouiller de mec dans ton lycée…
LA FILLE (avec un petit sourire) : A, toi tu es jaloux !
JACK H11 SEARS : Mais non, je suis Jack ! T’es sourde ? Et puis tu n’as pas répondu à ma question…
LA FILLE (en lui caressant le torse) : Oublie ça…
JACK H11 SEARS : Non je veux savoir ! C’est qui ? Ton frère ?
LA FILLE : (en lui embrassant le torse) Arrête d’y penser…
JACK H11 SEARS (en lui redressant la tête) : Non, je veux savoir !
La fille prend tout à coup un air embarrassée. Elle le regarde droit dans les yeux et lui lance dans un souffle :
LA FILLE : Ben… Euh… C’est moi avant mon opération…
Jack la repousse aussitôt :
JACK H11 SEARS : Tu déconnes ?
Il ou elle secoue négativement la tête.
JACK H11 SEARS : Alors en fait t’es…
Il ou elle hoche affirmativement la tête.
JACK H11 SEARS : Whouahhhhhhhhhhhh !!!!!
Il ou elle se cache la tête dans ses mains pour éviter les postillons.
Jack se dégage de son étreinte et s’installe sur le siège passager, totalement anéanti par cette nouvelle affreuse.
JACK H11 SEARS : Oh mon Dieu, j’ai failli me taper un mec. Dire que je t’es laissé me fouiller les amygdales…
LA FILLE ENFIN LE MEC (avec une voix grave et caverneuse) : Hé t’es vexant là !
JACK H11 SEARS : Putain, je veux mourir...
INCONNU : ça tombe bien !
Le type encapuchonné tout de noir vêtu, lui tend un ticket doré à travers la vitre ouverte.
JACK H11 SEARS : Hé, t’es qui toi ?
INCONNU : Je ne suis qu’un simple messager…
JACK H11 SEARS : Mon cul ! Sale voyeur, je suis sûr que tu nous matés !
Jack furieux sort de la voiture pour lui casser la gueule, mais alors qu’il le tabasse, une demi douzaine de soldats de l’UBCS armés de M4A1 le mette en joue.
JACK H11 SEARS : Hé relax les gars, je déconnais !
Il lui donne un dernier coup de pied dans les côtes avant de ramasser le ticket doré.
JACK H11 SEARS : C’est quoi ce truc au fait ? Un coupon de réduc ?
Il lit ce qui est inscrit sur ce dernier :
Bravo, Vous avez été choisi pour !!!!
SURVIVAL ISLAND
Un jeu made Umbrella Corporation
Puis en tout petit caractère : Umbrella Corporation décline toute responsabilité en cas de décès durant la partie…
JACK H11 SEARS (interloqué) : Quoi ? Umbrella Corporation, c'est une blague ???
L’inconnu se relève péniblement :
INCONNU (fou de rage) : Espèce de petit con ! T’as froissé mon bel imper et tu m'a explosé une boule !
JACK H11 SEARS : C’est quoi cette embrouille ?
INCONNU : Ta gueule et suis nous !
JACK H11 SEARS (se mettant à chanter) : Quoi ma gueuleeeeee, qu’est-ce qu’elle a ma gueuleeeeeeeee ! Si elle te plaît paaaaaaaaaaa, je n’en changerais…
Un des mercenaires l’assomme avec la crosse de son arme.
PAF !
MERCENAIRE #2 : Je peux tout supporter sauf du Johnny. Tout homme à ses limites…
Il l’emmène de force dans une limousine noir frappée du logo d'Umbrella. La voiture démarre en trombe sous les yeux médusés de la fi… enfin du mec…
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Jeudi 23 décembre, plus ou moins 15h47
Faculté d’Albi. (j’sais pas si y’en a une mais dans ma fic si ^^ !)
Cartman et Rotib, deux étudiants discutent dans la cour intérieure de la fac. Ils sont affalés sur un banc.
ROTIB : Qu’est-ce que t’as mangé de bon hier ?
CARTMAN (avec un petit sourire) : Le cul de ma copine…
Son ami manque de s’étrangler en entendant ses mots.
ROTIB : Euh… Tu m’en garderas une tranche la prochaine fois ?
CARTMAN : Même pas dans tes rêves man !
Les deux garçons s’arrêtent de parler pour mater une fille assise sur la pelouse d’en face, prêt d’une petite fontaine. C’est une vraie déésse. Un canon digne des meilleures productions sans slip au générique. Rotib s’extasie dessus. Cartman qui n’a rien loupé de la scène lui secoue le bras :
CARTMAN : Il se passe quelque chose d'intéressant sur ta planète ?
ROTIB (essuyant ses lèvres) : Quoi ?
CARTMAN : C'est pas vrai, ne me dit pas que tu baves encore devant cette fille !
ROTIB : A ton avis, combien y'a-t-il de chances pour qu'une superbe créature comme elle sorte avec un gars comme moi ?
CARTMAN (souriant) : Sur une échelle de 1 à 10 ?
ROTIB : Euh… ouais.
CARTMAN (catégorique) : Aucune !
ROTIB : Et sur une échelle de 1 à 20 ?
CARTMAN : Arrête de te faire des idées mec, cette fille est bien trop classe pour s'intéresser à un minable dans ton genre…
ROTIB : Y'a pas à dire, tu sais y faire pour me remonter le moral…
Son ami lui donne une tape amicale sur l'épaule.
CARTMAN : Fais-toi une raison, la seule possibilité qui pourrait la pousser à t'adresser la parole et qu'elle est besoin d'une partie de ton anatomie pour une greffe qui lui sauverai la peau. Et encore y faudrait que tu sois un donneur compatible ce qui restreint encore tes chances.
ROTIB (les yeux brillant d’espoir) : Mais y'en a une !
Son ami hausse les épaules d'un air résigné.
CARTMAN : Ok, j'abandonne. T'es irrécupérable…
Un type encapuchonné sous un imperméable noir, s’avance vers eux. Il se plante devant leur banc l’air vaguement menaçant (bah ouais comment voulez vous savoir avec sa capuche sur la tronche !)
CARTMAN : Si c’est pour entrée dans la confrérie DELTA/ZEPPA/KAPPA de la fac, c’est pas la peine d’user ta salive man…
ROTIB : Ouais, on est les membres fondateurs de la confrérie PIZZA/PETARD/PETITE BIERE. Et on en est fier !
INCONNU : Euh vous vous méprenez là, je suis juste à la recherche d’un certain Rotib.
ROTIB : Connais pas.
CARTMAN (en le pointant du doigt) : C’est lui !
ROTIB : Enfoiré, c’est peut-être un tueur à la hache !
CARTMAN : Arrête de flipper, tu vois bien que c’est qu’un naze encapuchonné…
INCONNU : Tenez !
Il tend un ticket doré à Rotib.
ROTIB : Une invitation pour la Gay pride ?
INCONNU : Merde je me suis gouré...
Il fouille dans sa poche et en sort un autre ticket doré :
INCONNU : Tenez !
ROTIB : Survival Island ? C'est quoi ?
INCONNU (levant le poing triomphant) : C’est une chance unique ! Vous allez participer au plus grand jeu de tout les temps !
CARTMAN : Et moi j’en ai pas ?
INCONNU : Désolé je n’ai qu’un seul ticket et il est pour Rotib…
CARTMAN : Radin !
ROTIB : Si tu veux, tu peux le prendre, j’ai pas envie de bouger ce Week-end…
CARTMAN : Ah cool !
Il lit rapidement le ticket…
Bravo, Vous avez été choisi pour :
SURVIVAL ISLAND !!!
Un jeu made in Umbrella Corporation
Puis en tout petit caractère : Umbrella Corporation décline toute responsabilité en cas de décès durant la partie…
… mais déchante après la lecture des petits caractères.
CARTMAN : Euh nan, finalement je ne veux pas te priver de cette chance…
ROTIB : T’es sûr ?
CARTMAN : Certain.
ROTIB : Bon ben alors je vous suis…
Il part avec l’inconnu. Direction une limousine frappée d’un énorme logo rouge et blanc qu’il a déjà vu quelque part.
ROTIB : Hé, c’est zarb, ce logo ressemble étrangement au parapluie de ma concierge vietnamienne…
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