Samedi 25 décembre, 06h17
Village de FopaPoussé-Mémé / Survivants : 7 ?
Sur le rivage Haji et Némésis progressent lentement dans le sable. Le suisse qui se trimbale toujours la statue sur le dos est à bout de force :
HAJI (essoufflé) : Il serait peut-être temps de faire une pause ?
Pour toute réponse, Némésis lui adresse un regard noir.
HAJI : Apparemment non…
Les premières lueurs de l’aube pointent le bout de leur nez, lorsqu’ils atteignent enfin le village. Haji, respirant difficilement, balance son fardeau.
HAJI : Cette fois c’est décidé, je fais une pause.
Son ami ne l’écoute même pas. Il observe d’un œil avisé la multitude cadavres et de ruines qui l’entourent. La plupart des bicoques du village sont en miettes. L’un d’elle est même en feu. Némésis regarde avec dégoût la matière visqueuse et gluante sur laquelle il marche. Probablement des boyaux humain…
NEMESIS BACK (affirmatif) : Les autres sont passés par là, c’est sûr…
Haji regarde à son tour le chaos dans lequel ils viennent d’émerger, la bouche grande ouverte.
NEMESIS BACK : Ta gueule.
HAJI (haussant les épaules) : Mais j’ai rien dit !
NEMESIS BACK : Et là tu fais quoi ? Tu ne parles pas peut-être ?
Haji veut répliquer quelque chose mais il se ravise devant le regard noir de son compagnon. Celui-ci fixe les ruines qui les entourent, tous les sens aux aguets.
NEMESIS BACK : Y’ quelque chose de pas net ici…
HAJI : Tu veux dire mis à part ce village qui ressemble à l’annexe d’une boucherie qu’on aurait passée au napalm ? Arrête de délirer y’a rien d’autre ici que cadavres mon vieux…
Un grognement sourd se fait entendre non loin de là.
HAJI : Putain, c’était quoi ça ?
NEMESIS BACK : Probablement ton rien.
Il attrape son Colt Python. Haji lui s’empare de la machette d’une main tremblante.
Surgissant d’un buisson dans son dos, une panthère affreusement mutilée se jette sur lui sans crier gare. Par réflexe, il lui plante sa machette dans le flanc. Mais la créature morte vivante n’en a que faire et commence à lui fouiller les cottes à grands coup de dents.
HAJI (criant comme une gonzesse) : Nem ! Nem ! A moi ! Au secours !
La panthère lui lacère le torse. Haji crie lamentablement alors que du sang gicle de partout. Némésis dirige le canon de son arme sur l’animal zombifié. Il se concentre et vise sa gueule. Un coup de feu plus tard, la panthère s’écroule sur le côté, la tête arrachée par la balle de gros calibre.
Le tireur se penche alors sur Haji. Celui-ci est en train de passer l’arme à gauche. Sa voix est si faible que Némésis doit se pencher pour entendre ses dernières paroles.
HAJI (faiblement) : Je… Je vais mourir… Merde…
NEMESIS BACK : Dit pas de connerie, tu va pas mourir. Tu vas même super bien.
HAJI (faiblement) : Tu… Tu crois ? En tout cas… ça irait mieux si, argghh, si tu… si tu retirerais ton genou de mes couilles…
Son ami s’aperçoit qu’il est en train de lui écraser les noix. Faisant une grimace d’excuses, il se dégage au moment même ou Haji rend son dernier soupire.
NEMESIS BACK : Haji ?
Son regard triste contemple le corps sans vie du suisse.
NEMESIS BACK : Putain merde, Haji…
Puis après quelques secondes, il se tourne vers la statue de bois :
NEMESIS BACK : Qui c’est qui va porter ma statue maintenant ?
Il se relève dépité, puis après un dernier coup d’œil à Haji, il retourne à son exploration. Alors qu’il se rapproche de la seule habitation potable du village (à savoir une sorte de manoir en pierre à deux étages), un nouveau bruit bizarre attire son attention.
NEMESIS BACK (tout bas) : Qu’est-ce que c’est encore ?
Il s’avance prudemment vers ce qui ressemble à des latrines publiques. Le bruit semble provenir de là.
Trois portes en bambou s’offre à lui. La première défoncée, pend mollement sur ses gongs. Il n’y a personne à l’intérieur. Il ouvre précautionneusement la seconde, et se retrouve face à un nouveau spectacle morbide.
Un macchabée est assis sur la cuvette des toilettes, le pantalon sur les chevilles et la cervelle étalée un peu partout sur le mur. Un instant Némésis songe que sa tête a peut-être explosée alors qu’il poussait un coup de trop, mais le fusil de chasse qu’il tient encore entre ses mains ensanglantées fait plutôt penser à un suicide.
« Mourir sur les chiottes. Tu parles d’une mort à la con… »
Puis il s’empare de l’arme, luttant un peu pour le dégager des doigts raidis de son précédent propriétaire. Un rapide examen lui apprend qu’il reste 3 balles dans le joujou.
Le bruit se fait de nouveau entendre. Cela ressemble à un vague gargouillis. Cette fois pas de doute il provient de la porte d’à côté.
Armé de tout son courage, et accessoirement de ses deux flingues, Némésis l’ouvre d’un coup de pied bien placé. Et là, il ouvre des yeux ronds.
Devant lui se trouve une Yuna folle de rage :
YUNA (explosant) : Non mais c’est pas vrai ! Même sur une île déserte on peut pas chier tranquille !
NEMESIS BACK (confus) : Euh désolé…
Comme il ne bouge toujours pas, Yunie qui tente vaguement de couvrir son intimité enchaîne :
YUNA : Tu comptes me mater encore longtemps, ou je peux terminer tranquille ?
NEMESIS BACK : Je t’attends dehors.
Quelques minutes et un coup de chasse d’eau plus tard ils se retrouvent sur la place du village ou Némésis s’amuse à exploser la tête de quelques zombies qui déambulent ça et là.
YUNA : Où sont les deux gars qui étaient avec toi ?
NEMESIS BACK : Le type en costume de lapin est mort hier soir. Quant à Haji…
Il pointe son doigt dans plusieurs directions.
NEMESIS BACK : Il est là, là. Et y’a aussi une petite partie de lui là-bas.
YUNA (écoeuré) : ça va j’ai compris…
NEMESIS BACK : Et ton groupe, ou il est passé ?
YUNA : Cartman et Jack sont morts. Les autres, je les ai perdus de vue hier soir pendant la tempête. Probable qu’ils soient partis pour le laboratoire.
NEMESIS BACK : Ou bien ils sont morts.
Un court silence s’installe entre eux. Silence bientôt rompu par le Colt de Némésis. Le jeune homme explose la tête d’un mort vivant qui s’approchait dans le dos de Yuna.
NEMESIS BACK : Ou sont tes armes ?
YUNA : Dieu seul le sait…
NEMESIS BACK : Et ou il est ce type, qu’on lui demande ?
Yuna le regarde comme s’il était cinglé.
NEMESIS BACK : Relax, c’était une blague.
Il lui tend le fusil de chasse qu’il vient de trouver.
NEMESIS BACK : Prends ça. Tu sais comment t’en servir ?
Elle vérifie l’arme d’un geste assuré.
YUNA : T’inquiète pas pour moi, quand il s’agit de tirer un coup je suis une vraie championne.
NEMESIS BACK : J’en prends bonne note.
Puis après quelques secondes.
YUNA : Voilà le plan : on fonce au labo en dégommant tout ce qui bouge et qui est faisandé. Des questions ?
NEMESIS BACK (réfléchissant) : ça te dérangerait de porter une statue ?
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Samedi 25 décembre, 08h12
Tunnel souterrain / Survivants : 7.
PSZ et Blizzard progressent à travers un tunnel sombre et humide à foutre la trouille. PSZ est devant, éclairant ce qu’il peut avec sa lampe torche. Blizzard est juste derrière lui, marmonnant dans ses dents :
BLIZZARD : Entrons dans ce tunnel, entrons dans ce tunnel… Putain, géniale l’idée !
PSZ (agacé) : T’as pas bientôt fini de râler ? On dirait une petite vieille…
BLIZZARD : Je ne râle pas, je panique ! J’ai le droit, non ?
PSZ : T’es vraiment qu’un trouillard ! De quoi t’as peur au juste ? C’est juste qu’un tunnel !
Il marque une pause.
PSZ : Mal éclairé… glauque… lugubre… remplis de toiles d’araignée dans les coins…
Blizzard s’approche de lui et lui serre le bras.
PSZ (se dégageant) : Lâche-moi connard, je te faisais marcher ! Y’a pas de quoi ce chier dessus, c’est juste qu’un tunnel un peu flippant.
BLIZZARD (s’emportant) : Un peu flippant ? Pour ta « gouvernante », je te ferais remarquer que dans les films d’horreur, lorsque deux pauvres cons descendent dans ce genre d’endroit, ils en ressortent rarement tout les deux…
PSZ : Si tu pouvais t’arranger pour que ce soit toi qui claques, ça m’arrangerait fortement…
BLIZZARD : Tu dis ça parce que t’es en colère.
PSZ : Ouais, ouais…
Cette réplique a mis le doute dans l’esprit de son ami.
BLIZZARD : Avoue que je te manquerais si je n’étais pas là.
Ils se remettent en route.
PSZ : Tu me manquerais autant qu’un film de Paul Anderson…
BLIZZARD (fronçant les sourcils) : Mais t’aime pas ses films !
Psz lui fait signe de se taire. Blizzard tend aussitôt l’oreille. Une plainte sinistre se fait entendre à quelques mètres devant eux.
BLIZZARD (murmurant) : Cette fois je me tire.
Il s’apprête à faire demi-tour lorsque Psz le retient.
PSZ (tout bas) : Suis-moi, et ferme là !
Les deux jeunes s’avancent vers l’origine de ce chaos sonore.
A mesure qu’ils marchent de la lumière apparaît dans leur champ de vision. Le tunnel débouche bientôt sous une vaste grotte souterraine au centre de laquelle se trouve un bassin. Ce dernier est entouré de barrière de sécurité. Il y a aussi une sorte de poste de garde, devant lequel est stationné un sous-marin de poche.
PSZ : Et bé, ils ne lésinent pas sur la dépense nos potes d’Umbrella…
Son ami lui, s’extasie devant le petit sous-marin :
BLIZZARD : On dirait un suppositoire géant.
PSZ (consterné) : Tu sais que t’es une vraie énigme pour moi.
BLIZZARD : Ah Bon ?
PSZ : Ouais, je me demande bien comment un type avec le QI d’une huître comme toi, peut faire pour être encore en vie…
BLIZZARD (outré) : Hé !
PSZ : Ouais t’as raison, c’est pas sympa pour les huîtres…
Le bruit qu’ils ont entendu provient de trois zombies qui sont en train de se repaîtrent d’un pauvre diable sur lequel ils prélèvent de grosses bouchées sanguinolentes. Psz repère un autre tunnel creusé dans les roches en face de leur position.
PSZ : On va se faufiler jusqu’à cet autre conduit. Si on ne fait pas de bruit, on peut passer sans même qu’ils s’en aperçoivent.
BLIZZARD : Ok, je passe devant.
PSZ : Attends !
BLIZZARD : Quoi ?
PSZ : Je sais pas pourquoi mais j’ai comme l’impression que ça va foiré, on ferait peut-être mieux de les buter…
BLIZZARD : Relax, je vais assurer.
Il se lève et contourne prudemment le bassin. Il n’a pas fait dix mètres qu’il glisse sur une flaque d’eau. Il passe ainsi au-dessus des barrières de sécurité, piquant involontairement une tête dans la flotte.
PSZ : Putain, j’en ai marre d’avoir toujours raison…
Blizzard se débat dans l’eau comme un beau diable, dans l’affaire, il a perdu son sabre et son sac à dos.
BLIZZARD (criant un peu trop fort au goût de PSZ) : A l’aide ! Aide moi !
PSZ : La ferme tu va nous faire repérer !
BLIZZARD (paniquant) : AIDE-MOI ! AIDE-MOI ! JE NE SAIS PAS NAGER !
PSZ : Moi non plus, mais je le cri pas sur tout les toits…
Cette fois les zombies l’ont entendues. Ils se relèvent difficilement en grognant.
PSZ : Et merde !
Blizzard se débat comme un fou furieux dans l’eau. Il éclabousse son ami qui tente vainement de le ramener au sec. Les zombies se rapprochent de plus en plus.
PSZ (à Blizzard) : Deux secondes !
Il se retourne, attrape son arme et vide son chargeur sur les monstres. Ses balles atteignent le cerveau de deux créatures. A cours de munitions, il termine le troisième à coup de « Nike » dans la tronche. Dans son dos, Blizzard hurle toujours.
BLIZZARD : Je me noie bordel ! Je me noie !
PSZ : J’avais compris la première fois…
Il court vers le bassin et s’apprête à sauter, lorsqu’un requin à moitié décomposé, surgit de nulle part. Il attrape Blizzard dans sa gueule et l’entraîne sous les flots. Le requin fait claquer son immense mâchoire aux dents pourries sur le pauvre bougre. L’eau se teinte immédiatement en rouge. Bientôt, le monstre retourne dans les abysses, emportant Blizzard avec lui. Enfin pas complètement. Une partie de son bras flotte encore pendant quelques instants à la surface. PSZ croit même voir sa main faire un doigt d’honneur avant qu’elle ne sombre à son tour.
S’est fini. Blizzard n’est plus…
PSZ se laisse tomber sur le sol :
PSZ : C’est con mais… J’ai l’impression qu’il va me manquer…
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Samedi 25 décembre, 09h41.
Jungle du Nord / Survivants : 6.
Le petit groupe de Rotib erre toujours dans la jungle. Cette fois c’est ce dernier qui se charge de porter Ada sur son dos. Washington, lui, traîne légèrement derrière…
WASHINGTON (pas très rassuré) : T’es sur de savoir ou on est ?
ROTIB : Pour la soixantième fois au moins : non !
Ils marchent quelques mètres avant que Washington ne reprenne :
WASHINGTON : Alors tu sais au moins ou on va ?
ROTIB : Non plus…
WASHINGTON : Qui c’est qui t’as élu chef au fait ?
Ada, elle, se fiche un peu de savoir s’ils sont perdus ou non :
ADA (à Rotib) : Tu sais que tu as de sacré biceps ?
ROTIB : Disons que je sollicite pas mal mes bras…
ADA : Muscu ?
ROTIB : Non, levée de canettes.
Elle se blottit contre ses épaules. Le jeune homme manque de défaillir lorsqu'il sent le souffle chaud de la jeune fille contre sa nuque.
Collés comme ils le sont, il a tout le loisir de sentir son parfum fleuri et ses seins si douillet contre ses omoplates. Mais ce n'est peut-être pas le moment de penser avec popol. Il doit plutôt trouver un moyen de les sortir de ce merdier. Il rajuste le poids d’Ada sur ses épaules, puis continue à marcher à travers les feuillages des arbres.
C’est alors qu’une sonnerie attire son attention. Une sonnerie plus qu’inattendue dans cette jungle hostile perdue au milieu de l’enfer : celle d’un téléphone portable.
Derrière lui, Washington se saisit de son Nokia et le décroche d’un air détaché :
WASHINGTON : Superman, j’écoute.
VOIX FILTREE : Yo Wash, c’est Mimi, ça roule mon pote ?
L’intéressé regarde ses vêtements couverts de sang. Il fait mine de réfléchir puis réponds tout naturellement :
WASHINGTON : Ouais nickel, et toi ma poule ?
MIMI, VOIX FILTREE : Impec. Euh… Ou est-ce que t’as foutu mon DVD de « viens dans mon string on est déjà 3 » ?
WASHINGTON : Dans le boîtier de « Rencontre du troisième slip ».
MIMI, VOIX FILTREE : Excellent ma poule, tu me sauve la soirée ! Allez à plus !
WASHINGTON : Tchao.
Il raccroche et remet son téléphone dans sa poche. Les deux autres le regarde médusés. Devant leur air ahuri il rétorque presque inconsciemment :
WASHINGTON : Quoi ?
ADA : T’avais ton portable depuis le début ?
ROTIB : T’as un téléphone sur toi et t’as rien dit ?
WASHINGTON (haussant les épaules) : Euh… ouais.
ADA : Mais t’es complètement con ou tu le fais exprès ?
WASHINGTON : Réponse A Jean-Pierre.
ROTIB : On peut appeler du secours avec, pauvre tâche !
WASHINGTON : Tu rigoles, je ne vais pas bouffer mon forfait pour des conneries…
ADA (agacée) : Donne-nous ce téléphone, crétin !
Elle le lui arrache des mains, manquant de peu de lui exploser l’annulaire.
WASHINGTON (tout bas) : Un simple s’il te plaît aurait suffit…
La jeune fille compose un numéro en tremblant, mais elle en est à la moitié qu’un terrible grognement se fait entendre derrière les arbres avoisinants.
ROTIB : Je crois que revoilà les emmerdes !
Il dépose Ada sur le sol. Cette dernière chancelle sur sa seule jambe valide, faisant ainsi tomber le téléphone dans les herbes folles.
ADA : Mince !
Un gorille monstrueux surgit de derrière des fourrés. Il a l’air en pétard et aussi décomposé qu’un quatuor de jazz guatémaltèque après une pluie acide.
ROTIB : Putain de merde !
Le primate avarié fonce droit sur lui. Le jeune homme cherche à tâtons une arme, mais il n’en a plus aucune sur lui. Il évite de justesse la charge du gorille en faisant une roulade sur le côté. Jugeant que sa proie est trop agile pour lui, le King Kong miniature décide de s’en prendre à Ada. La jeune femme, terrorisée par ce qu’elle voit (et aussi clouée sur place à cause de sa cheville en kit) ne peut esquisser le moindre geste.
WASHINGTON : Ada !
N’écoutant que son courage, Washington fonce vers elle dans l’espoir fugace d’arriver avant le monstre. Il s'élance dans les airs puis l'attrape par la taille tout en sentant le souffle rageur du gorille zombifié sur sa nuque. Ils évitent ainsi de justesse son attaque, puis roulent ensuite tout deux sur le sol loin du danger.
WASHINGTON : Et bien, tu peux me dire merci, tu l’as échappé b…
Il manque de s’étrangler en voyant que ce n'est pas Ada qu'il a sauvé, mais un arbuste qui se trouvait juste à côté de la jeune fille.
Washington comprend presque immédiatement qu'il s'est une fois plus bien arraché. La malheureuse Ada, elle, a reçut de plein fouet la mandale que le gorille lui réservait. Elle gît maintenant sur le sol, à dix mètres de là. Le monstre se penche sur son corps inerte, prêt à en finir.
ROTIB (consterné) : J’en ai vu des cons, mais alors toi tu bats les records mon vieux !
Mu par la rage, Washington se relève et fonce en hurlant sur le monstre. Il se prend presque aussitôt les pieds dans une racine et se retrouve la tronche plantée dans une motte de terre.
Heureusement, Rotib a pris les choses en mains :
ROTIB : Je m’occupe d’éloigner Donkey Kong, occupe-toi d’Ada. On se retrouve au labo !
Avant que son ami ne puisse rétorquer quoi que ce soit d’audible (et ouais pas facile de parler avec plein de terre dans la bouche) il récupère le fouet qu’Ada avait laissé tombé pendant la bagarre. Il en assène ensuite un grand coup sur le derrière du gorille et disparaît dans les buissons, l’ignoble créature poilue lui collant aux fesses.
Bientôt, Washington se retrouve seule en tête à tête avec la jeune fille inconsciente.
WASHINGTON : Faut que je la sorte de là ! Enfin… faut vraiment que j’essaie…
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