Vendredi 24 décembre – 03h47.
Country Club de la marina / Survivants : 12
Nemesis Back et Haji sont toujours en train de guetter aux fenêtres. Les trois morts vivants sont encore loin. Ils ont à peine comblés la moitié de la distance qui les séparent de leur proies…
NEMESIS BACK (impressionné) : Putain, a ce niveau là, c’est plus être lent…
HAJI : Tu crois qu’ils vont nous rejoindre avant la fin de la fic ?
Dans leur dos Lapilap est affalé sur une banquette, une bouteille de whisky à la main. Il a l’air heureux comme un pape…
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Vendredi 24 décembre – 06h12
Dans la jungleuuuuuuuuu terrible jungleuuuuuuuuuuu / Survivants : 12
Le groupe emmené par Rotib, est en train de suer sang et eau dans la jungle. Leur progression, rendue difficile par l’épaisse végétation, l’obscurité, et le manque de sommeil les a complètement lessivée.
JACK H11 SEARS (pestant) : Y'a pas à dire, c’était une idée d’enfer de passer par ici…
CARTMAN : Personne ne t’a obligé à nous suivre man…
ADA : Bon sang, on va encore marcher longtemps comme ça ? Je suis crevée !
JACK H11 SEARS (bombant le torse) : Si tu veux je te porte !
ADA (catégorique) : Si c’est pour me faire tripoter les fesses, je préfère encore marcher.
ROTIB (énervé) : Qui a dit le mot fesses ? Hein ? Qui a dit ça ?
Le groupe se remet en marche dans un silence pesant. Seul les cris des oiseaux accompagnent leur chemin de croix. Yuna, la mine fatiguée, enchaîne inquiète :
YUNA : Est-ce que quelqu’un sait où l’on va ?
ROTIB : Ouais, au village sur la carte.
YUNA (insistante) : Mais on n’a même pas de boussole, comment tu fais pour te diriger ? Si ça se trouve, on va dans la direction opposée…
CARTMAN (regardant Rotib) : Ah merde man, on avait pas pensés à ça…
ADA : Bah c’est de mieux en mieux votre petite ballade…
ROTIB : Ok, il faut qu’on se repère.
JACK H11 SEARS : Je sais, utilisons les étoiles…
Ils lèvent tous la tête en l’air. Mais le peu de ciel qu’ils peuvent apercevoir est déjà baigné par les premières lueurs de l’aube.
JACK H11 SEARS (continuant) : … Il suffit juste de trouver maman ours !
YUNA : C’est la grande Ourse, connard.
CARTMAN (s’allumant un nouveau buzz) : On s’en fout de son nom, de toute façon il n'y a plus une seule étoile...
Le groupe réfléchit un moment avant que Rotib ne lance triomphant :
ROTIB : Alors examinons les arbres, la mousse pousse toujours sur le côté nord de leur troncs.
Il se rapproche d'un séquoia et l'examine. Quelque seconde plus tard, ses doigts effleurent de la mousse.
ROTIB (fou de joie) : Super, j'ai trouvé ! Le nord est de ce côté !
Il montre sa gauche.
YUNA : Et alors, à quoi ça va nous servir ? Il n’y a pas de rose des vents sur la carte…
ROTIB : Ben...
Puis d'une toute petite voix :
ROTIB : J'en sais rien.
ADA : Qu'est-ce qu'on fait alors ?
WASHINGTON : Attendez !!!!!
LES AUTRES (s’attendant à une idée brillante) : QUOI !!?
WASHINGTON : Je viens de me rendre compte que j'ai oublié de dire toutes mes répliques dans cette scène…
CARTMAN : Un de ses jours tu oublieras ta tête man.
ROTIB : On s'en fout, t'avais qu'à faire attention !
WASHINGTON : Mais soyez pas vache les gars, c’est la première fic délire dans laquelle j’apparais !
LES AUTRES : Bon ok, vas-y...
WASHINGTON (après s'être éclaircie la gorge) : T'es trop fort. En septembre je crois. Ah ah... D'accord.
YUNA : Ca y est, t'as fini ton numéro ?
WASHINGTON : Oui. J'étais bien ?
ROTIB (l’ignorant) J'ai jamais rien vu d'aussi lamentable. Bon maintenant tu peux reprendre Ada.
ADA (dubitative) : Reprendre quoi ?
ROTIB : Bah ta réplique !
ADA : Ah ! Ok. Euh… On fait quoi maintenant ?
ROTIB : Le mieux est encore de continuer tout droit, on verra bien. Des objections ?
Tout le monde lève la main. Certains d’entres eux lèvent même les deux.
ROTIB (faisant semblant de ne pas les avoir vus) : Aucune ? Bon ben on se remet en route alors…
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Vendredi 24 décembre, 07h31
Country club de la marina / Survivants : 12
Nemesis Back et Haji ont fini par s’endormir. Lapilap, lui, est affalé ivre mort sous une montagne de bouteilles vides. Les zombies sont finalement parvenu jusqu’à la porte de leur refuge. Leurs ongles putrides grattent inexorablement le battant. Ce bruit sordide réveille Lapilap, qui titube jusqu’à la porte.
LAPILAP : Hips ! Si c’est pour… pour le calendrier, on a déjà donné…
Il pousse le meuble de derrière la porte et l’ouvre sur trois zombies horriblement putréfiés et affamés.
LAPILAP : Gné ?
Avant qu’il ne puisse réagir, l’un des mort-vivants lui saute au cou et lui arrache un gros morceau de chair. Notre lapin géant se met à hurler comme une gonzesse. Ses cris réveillent ses deux compagnons.
HAJI (ouvrant des yeux ronds devant les zombies) : Je suis dans un clip de Michael Jackson ?
NEMESIS BACK : Le con ! Pourquoi il a ouvert ?
Lapilap s’écroule au sol, le zombie toujours accroché au cou. Les deux autres faisandés se tournent alors vers Haji. Le suisse regarde dans son dos, mais comme il n’y a personne d’autre, il s’aperçoit qu’ils en ont bel et bien après lui.
HAJI (paniqué) : Oh putain, ils viennent sur moi ! Qu’est-ce que je fais ?
NEMESIS BACK : Essaie déjà de pas te pisser dessus…
Nemesis sort le colt python de sa ceinture. Il en arme le chien et vise la tête du premier zombie venu.
NEMESIS BACK (poussant Haji dans un coin) : Dégage de là petit, ça va saigner !
SPLATCH !
La tête du zombie disparaît dans une énorme gerbe de sang et d’esquilles d’os.
RE-SPLATCH !
Celle du type putréfié à sa gauche subit le même sort. Ce qui reste de leurs corps s’écroule sur la moquette du country club.
HAJI (impressionné) : Whouah ? Comment t’as appris à tirer comme ça ?
NEMESIS BACK : En jouant à RE Dead Aim.
Il ne reste plus qu’un seul mort-vivant : celui-là même qui est en train de bouffer du Lapin crue. Nemesis vise à nouveau :
SPLATCH !
VOIX OFF : PERFECT SHOT !
Alors que le troisième zombie s’effondre, Nemesis range son flingue et va se porter au secours de Lapilap.
NEMESIS BACK (grimaçant en voyant sa blessure) : ça va, vieux ?
LAPILAP (d’une voix faible) : Comment tu veux que ça aille, kof… kof… je pisse le sang…
Haji cherche la trousse de secours dans son sac à dos.
LAPILAP : Inutile de… de… vous fatiguer les gars, je suis foutu.
Haji stoppe ses recherches.
HAJI : Comme tu veux...
Le silence s’installe alors sur la pièce. Silence bientôt rompu par les râles du lapin géant :
LAPILAP (continuant) : … je voudrais que… que vous… écriviez ça comme épitaphe sur ma tombe : bière tu fus ma mère, houblon tu fus ma passion, canette je te respectes, demi je t’applaudi…
HAJI : Euh tu sais je pense pas que t’auras une pierre tombale de 12km de long...
NEMESIS BACK (Approuvant) : Ouais, t’auras déjà bien de la chance si on retrouve ton cadavre et qu’on t’enterre…
LAPILAP (dans un dernier souffle) : Garçon, l’addition…argghhhh….
HAJI : Lapilap ! Lapilap ! Nooooooooooooooooonnnnn !!!
(Musique dramatique)
Il le prend dans ses bras et l’agite comme un fou. Nemesis, lui, lève les yeux au ciel devant cette séquence mielleuse :
NEMESIS BACK : Ouais bon ça va, c’est pas en le secouant comme un malade qu’il va ressusciter…
HAJI : T’as raison…
Il lâche le corps de Lapilap dont la tête cogne durement le sol.
(Fin de la musique dramatique)
NEMESIS : Récupère son arme et son sac à dos, on s’arrache d’ici !
HAJI (haussant un sourcil) : Pour aller ou ?
NEMESIS : Bah au labo connard ! Tu ne veux pas t’en sortir ?
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Vendredi 24 décembre, 8h26
Epave de l’hélico / Survivants : 11
PSZ s’éveille dans un énorme bâillement. Il s’aperçoit avec horreur que Blizzard est blotti contre son épaule.
PSZ (lui donnant une tape sur la tête) : Hé, tu te crois ou ?
BLIZZARD (à moitié endormi) : Hein… Quoi ?
PSZ : Dégage !
PSZ le repousse et fait une deuxième constatation horrifiante. X2 Minus dort comme un bienheureux, un filet de bave à la commissure des lèvres, et une petite bulle au nez. Il fonce sur lui et l’attrape par le col :
PSZ (furieux) : T’étais pas censé monter la garde ?
L’agent de sécurité se frotte les yeux :
X2 MINUS (se frottant les yeux) : Pourquoi tu me réveilles, je faisais un super rêve…
PSZ : T’étais pas sensé dormir, tu devais surveiller les alentours !
X2 MINUS : Relax, aucun zombie ne s’amèneras ici. J’ai placé un périmètre de sécurité tout autour de l’hélico.
PSZ sort sous le soleil de ce chaud début de matinée. Blizzard lui s’approche de X2 Minus.
BLIZZARD (curieux) : C’était quoi ce rêve ?
X2 MINUS : Je te passe les détails mais en gros je sauvais un bus de mannequins suédoises d’une armée de bananes tueuses…
Les deux garçons rejoignent PSZ dehors. Ce dernier examine l’un des 6 panneaux que son comparse à planter autour de l’épave durant la nuit. On peut y lire :
ZONE DE SECURITE - INTERDIT AUX ZOMBIES !
PSZ (ahuri) : C’est ça ton périmètre de sécurité ?
X2 MINUS : Ouais.
PSZ : Tu veux ma main sur la gueule tout de suite, ou je te mets la baffe de côté pour plus tard ?
BLIZZARD : Allons allons, les amis du calme. Y’a pas mort d’homme…
PSZ : Bah encore heureux !
Blizzard reprend son entraînement au sabre, pendant que X2 Minus glisse le catalogue spécial maillot de bain dans son sac. PSZ récupère ses affaires et trace vers la jungle.
PSZ (aux deux autres) : On a assez perdu de temps ici. En route.
X2 MINUS (à PSZ) : Euh… Tu devais pas me mettre une baffe ?
Ce dernier soupire en augmentant l’allure, de façon à ce que les autres reste bien derrière.
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Vendredi 24 décembre, 10h45.
Quelque part dans la jungle / Survivants : 11
ADA (à bout de nerfs) : Bon on est perdu, c’est ça ?
ROTIB : On n’est pas perdu, on est juste égaré. Nuance.
Le groupe avance toujours péniblement au milieu de la végétation dense. Le soleil est déjà haut dans le ciel et il y règne une chaleur étouffante. Ils atteignent finalement une petite clairière, au centre de laquelle se trouve… un panneau indicateur ???
YUNA (étonnée) : Je rêve, ou c’est un panneau ?
JACK H11 SEARS : Nan, tu ne rêves pas.
YUNA (pour elle-même) : C’est vrai, si je rêvais, je ne serais pas entouré de débiles…
CARTMAN : Allons voir !
La petite troupe se presse autour de cette hallucinante découverte. C’est Ada qui a le privilège de lire la première les mots qui y sont inscrits :
ADA : Vous êtes ici…
YUNA (déçue) : Super ! Cela nous aide vachement…
WASHINGTON : Il ne faut pas désespérer, c’est déjà une indication !
ROTIB (incrédule) : Qui serait assez fou pour avoir l’idée saugrenue d’installer cela au milieu de nulle part ?
Tout le monde se tourne vers Washington.
CARTMAN : T’as de la famille sur cette île, man ?
Avant qu’il ne puisse réponde, un bruit étrange l’interrompt :
GRRRRRGGHH !
Tous se figent l'oreille aux aguets. Certains, plus nerveux que les autres, se saisissent de leurs armes. Dans les cîmes des arbres, quelques oiseaux s’envolent en piaillant.
ADA (inquiète) : C’était quoi ce truc ?
JACK H11 SEARS (penaud) : Vous inquiétez pas, c'était juste mon estomac. Je crève de faim…
Alors qu’ils poussent un soupir de soulagement, un autre bruit bien plus fort et plus menaçant que le premier se fait entendre.
WARRRRGGGGHHH !!
JACK H11 SEARS (déglutissant) : Cette fois cela ne venait d'aucune partie de mon anatomie…
WASHINGTON : On aurait dit... une bête enragée...
JACK H11 SEARS : Sûrement un prédateur.
CARTMAN : Ouais sûr. En tout cas, ça ne venait pas d'une grenouille…
ROTIB : Silence bordel !
WARRRRGGGGHHH !!
ADA (paniquée) : On dirait que cela se rapproche.
C'est le moment que choisissent trois panthères zombifiées pour faire leur apparition.
Elles sortent des broussailles en grognant. Leurs pelages sont atrocement défigurés par de vilaines blessures couvertes de pus. Leurs gueules, ruisselante de sang séché, sont garnis d’imposants crocs jaunis.
YUNA (pâle comme un linge) : Qu'est-ce que c'est que ces horreurs ?
WASHINGTON : Cela ressemble vaguement au chien que pépé a passé un jour par accident dans sa moissonneuse-batteuse.
ADA (serrant son fouet dans ses mains moites) : Elles montrent les dents... c'est pas bon signe ça !
JACK H11 SEARS : Ma grand-mère aussi le faisait, pourtant elle n’a jamais mordue personne.
CARTMAN (à Rotib) : Putain man, je crois que je vais pas tarder à me chier dessus...
ROTIB (courageusement) : Inutile de paniquer, cela ne sert à rien.
WARRRRGGGGHHH !!
Les panthères passent à l'attaque. Elles foncent sur le groupe à une vitesse impressionnante.
YUNA (tremblante) : Et maintenant, on peut paniquer ?
ROTIB : Retraite stratégique !
JACK H11 SEARS : Qu’est-ce que tu veux dire par là?
ROTIB : FUYEZ, BANDE DE CONS ! FUYEZ !
Dans la confusion la plus totale, nos héros fuient à travers la jungle. Les monstres se lancent à leur poursuite en grognant.
La bande se disperse en 3 groupes. Cartman et Rotib d’un côté. Ada, Yuna et Washington de l’autre. Et enfin le pauvre Jack H11 Sears qui n’a pas moins de 2 panthères putrides à ses trousses.
La dernière poursuit Rotib et Cartman. Les deux jeunes gens lui tire dessus tout en courant, mais la majorité de leurs projectiles se perdent dans la nature.
CARTMAN : Putain Man, dans les jeux vidéo c’est plus facile !
C’est alors qu’il trébuche sur une branche et qu’il s’étale de tout son long sur le sol.
ROTIB : Cart, fait gaffe !
Le jeune homme stoppe sa course et bascule rapidement le sélecteur de son M16 sur tir en rafale. Il se retourne au moment ou la panthère bondit sur Cartman. L’animal démoniaque est cueilli en plein vol par le tir nourri de son fusil d’assaut. Par chance, l’une des balles atteint le cerveau de la créature qui s’écroule dans le feuillage, morte pour de bon cette fois.
Les deux amis reprennent leur souffle, content d’être toujours en un seul morceau.
CARTMAN (tapant sur l’épaule de Rotib) : Merci vieux.
ROTIB : Normal, t’aurais fait la même chose à ma place.
CARTMAN (tout bas) : Tu parles, moi je t’aurai laisser te faire bouffer…
Rotib est en train de changer de chargeur, si bien qu’il ne l’a pas entendu.
ROTIB : On fonce, il faut retrouver les autres !
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Vendredi 24 décembre, 10h51
In the Jungle / Survivants : 11
Jack H11 Sears cours comme un dément, les deux prédateurs sur les talons.
Sa course désordonnée est sans cesse interrompue par les arbres et le terrain escarpé. Ses poursuivants au contraire, n’ont pas de problème pour se mouvoir. Les panthères gagnent mètres après mètres.
JACK H11 SEARS (se retournant) : Putain, elle craint à mort cette fic !
Le jeune homme glisse sur une motte de terre, et s’étale au sol comme une…
JACK H11 SEARS : Merde !
Les créatures sautent sur lui, toute griffes dehors.
Jack arme son Bennelli et tir presque à bout portant. La tête de la panthère la plus proche est réduite en bouillie, mais il n’a pas le temps de recharger que déjà sa compagne se jette sur elle. L’animal lacère ses vêtements à grands coups d’incisives.
JACK H11 SEARS : Arrête salope, tu vas bousiller mon blouson ! C’est un Calvin Clean !
La panthère n’a que faire de ses suppliques, et continue à le mettre joyeusement en pièce. Elle lui arrache même un bras !
JACK H11 SEARS (hurlant de douleur) C’est malin ! Je ne vais plus pouvoir jouer à la console maintenant !
Le carnage continue, toujours plus sanguinolent. La voix de Jack se perd dans un cri d’agonie. Pour lui la partie est finie…
Vendredi 24 décembre, 10h53
Non loin de là / Survivants : 10
Washington et les filles débouche sur une autre clairière, plus petite que la précédente. Ils s’y arrêtent à bout de souffle :
ADA (inquiète) : Pff… Pff… C’était quoi ce cri ?
YUNA (mentant) : Pff…Un cri. Pff… Quel cri ? Pff… Moi j’ai rien entendu…
WASHINGTON : Mais si… Pff… Un cri terrible, comme… pff… comme quelqu’un qu’on éventre dans les films d'horreurs.
Yuna secoue la tête. Visiblement, Washington n’a pas compris qu’elle disait cela pour rassurer son amie…
YUNA : Pourquoi faut-il qu’on se sépare et qu’on se tape le débile ?
ADA (haussant les épaules) : ça aurait pu être pire, on aurait pu être avec l'obsédé !
WASHINGTON : Vous avez déjà remarqué que Donald porte une chemise alors qu’il n’a pas de pantalon… Vous trouvez ça logique vous ?
ADA (les yeux ronds) : Ok, j’ai rien dit…
YUNA (au garçon) : Tes parents portés déjà le même nom avant de se marier ?
WASHINGTON : Alors là tu me pose une colle. Je ne les connaissais pas moi à cette époque…
Laissant Washington à ses délires, les filles échafaudent un plan :
ADA : Il faut qu’on retrouve les autres, ils ne doivent pas être bien loin !
YUNA (approuvant) : Je suis d’accord, mais avec cette végétation épaisse on risque de se paumer encore plus en les cherchant…
ADA : Alors qu’est-ce qu’on fait ?
YUNA : On les attend ici, on en profitera aussi pour manger et se reposer. Ils finiront bien par nous trouver.
ADA (pas rassurée) : Ici ? Mais c’est de la folie ! Ces créatures sont toujours dans le coin !
WASHINGTON : On n’a qu’à grimper dans un arbre, elles ne pourront pas nous y attaquer.
Les deux filles le regardent d’un air bizarre.
WASHINGTON : Quoi ?
YUNA (surprise) : Non rien, c’est juste que c’est seulement la première fois qu’on t’entend dire quelque chose d’intelligent.
ADA : Ouais, laisse-nous le temps de se faire à l’idée…
Quelques centaines de mètres plus loin…
Cartman et Rotib fouille l’épaisse végétation à la recherche de leurs amis. Ils ne tardent pas à trouver les restes sanglants de Jack.
ROTIB (pataugeant dans des boyaux) : Merde, je crois que c’était jack.
CARTMAN (5 mètres plus loin) : ça aussi je crois que c’était lui…
Ils fouillent les morceaux de cadavres dégoûtés.
ROTIB : La bonne nouvelle, c’est qu’il a abattu une de ces choses. Il n’en reste donc plus qu’une !
CARTMAN : Alors ça, ça m’en boucherait un coin. On n’en a vu que trois, mais je te parie que cette jungle est remplie de dizaines d’autres bestioles aussi terribles, man.
ROTIB : Y’a pas à dire, tu sais y faire pour me remonter le moral…
Il récupère le Benelli de Jack et en vérifie la chambre de tir. Il ne reste plus que 4 cartouches dedans.
ROTIB (à Cartman) : Regarde dans son sac si tu peux trouver les munitions.
Cartman s’exécute mais ne trouve rien du tout.
CARTMAN (secouant la tête) : Y’a que dalle là-dedans. Il devait probablement les avoir sur lui.
Ils regardent dépités les lambeaux de chairs étalés tout autour.
CARTMAN : Autant chercher une anguille dans une boîte de joints…
ROTIB : Ok, assez glandé, faut retrouver les autres !
CARTMAN : ça va être coton de trouver quelqu’un dans cette jungle pourrie !
Il s’allume un nouveau buzz, puis range les vivres de Jack dans son propre sac à dos.
CARTMAN : On pourrait essayé de les appeler ?
ROTIB (sarcastique) : Ouais, on pourrait aussi se foutre à poils et jouer du youkoulélé ! Tu veux que l’autre panthère nous tombe dessus ?
CARTMAN (d’une toute petite voix) : Non…
ROTIB : Allez, on repart.
Il réfléchit quelques secondes avant d’indiquer des broussailles sur sa gauche.
ROTIB : On va dans cette direction.
CARTMAN (étonné) : Pourquoi par là ?
ROTIB : Je ne sais pas, une intuition.
CARTMAN (pour lui-même) : Ouais, ben on est pas prêt de les retrouver…
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