Avant-Propos :
L’univers, ainsi que les personnages, sont du fait de mon imagination. Bien qu’inspiré par les classiques du genre, je ne me suis basé sur aucune œuvre en particulier, et si cette fiction ressemble a quelque chose de déjà excitant, ce n’est que pure hasard.
Synopsis :
Cela ne devait être qu’une simple mission comme il en avait déjà fait par dizaines au cours de sa vie dans les forces spéciales. Ça devait être son dernier rappel. Le sergent Ryan James devait juste accomplir cette mission dans la ville de Green Peaks, récupéré ces données pour le gouvernement, mais rien ne se déroula comme prévu. Si seulement il n’avait pas décroché ce téléphone.
Prologue :
Un homme était assis au bord du toit de l’immeuble le plus élevé de la ville de Green Peaks. Petite ville de l’état de Washington, perdue au milieu des bois et entourée d’une chaîne de montagne la rendant difficile d’accès. Cette frontière naturelle, et le fait que cette ville vivait quasiment en autarcie, faisaient que les événements qui s’y étaient déroulé ne parviendraient pas aux oreilles de l’extérieur avant un bon moment.
L’homme était habillé tout en noir, son uniforme laissait à penser qu’il faisait partie des forces spéciales, son visage était recouvert d’une balaclava qui montrait juste ses yeux bleus. A côté de lui était posé un fusil d’assaut M4A1, le magasin reposait à côté de l’arme, vide. L’homme tenait fermement une clef usb dans sa main gauche, tandis que la droite reposait sur ses genoux, ensanglantée. Il regarda cette dernière en poussant un soupir puis observa la ville à ses pieds. De là où il était, il pouvait voir plusieurs ruelles, dans celles-ci, il voyait plusieurs personnes déambuler, la plupart ne sachant pas exactement où elles allaient. Il vit cependant un homme immobile, juste en bas de son immeuble, en train l’observer intensément, comme s’il attendait de voir s’il allait sauter ou pas.
L’homme détourna le regard lorsqu’il entendit la porte du toit s’ouvrir à quelques mètres derrière lui. De sa main ensanglantée, il retira sa balaclava, révélant un homme d’une trentaine d’année, le regard fatigué, très fatigué même. Il avait une barbe de plusieurs jours, un nez qui, apparemment, avait déjà dut être cassé deux ou trois fois au cours de sa vie.
- Si seulement je t’avais écouté, marmonna-t-il d’une voix fatiguée et résignée.
"I take photos. Of me, the world, everything. It may sound sad, but I have a blast."
— Max Caulfield
Réponses
Six jours plus tôt, dans un chalet, Mont Elbert, Colorado.
Ryan James était sur le seuil de son chalet, couché dans une chaise longue et observant le paysage qui s’offrait à sa vue, un café noir à la main. Cela faisait désormais trois ans qu’il s’était offert ce petit coin de paradis, et il n’y avait pas un moment où il regrettait sa décision.
Il était coupé du monde, la ville la plus proche était Leadville, et il n’y descendait qu’une fois toutes les deux semaines pour faire le plein de fourniture dont il avait besoin. Le reste du temps, il restait ici, à vagabonder dans les bois, profiter du paysage, et…
- Chéri, tu saurais venir s’il te plais ?
Et bien sur, passer du temps avec sa femme, l’amour de sa vie, Anna. A l’entendre, Ryan ne pu s’empêcher de sourire. Cette femme était son rayon de soleil. Lorsqu’il avait dû partir à l’étranger, elle l’avait attendu, et lorsqu’il avait voulu déménager au milieu de nul part, elle l’avait suivi.
Finissant son café d’une traite, Ryan se releva et entra dans son chalet, il passa dans le salon et la retrouva debout devant la baie vitrée qui donnait sur le côté du chalet, offrant une superbe vue sur le lac qui se trouvait en contrebas.
Anna était habillée d’un simple peignoir, ses longs cheveux bruns – encore mouillé par l’eau de la douche – descendait en cascade dans son dos. Elle posa ses yeux bruns sur son mari et d’une voix provocante, elle murmura :
- Viens ici…
Se doutant de ce qui allait se passer, Ryan ne put s’empêcher de ressentir un frisson de plaisir lui parcourir l’échine. Il commença à s’avancer vers elle lorsqu’une sonnerie retentit, coupant court à toute tension sexuelle qui s’était installer entre eux deux. Immédiatement, Anna fronça les sourcils et se pétrifia, car si ce téléphone là sonnait, c’est qu’il y avait un problème, un gros problème. Depuis qu’ils étaient arrivés ici, il n’avait pas sonné une seule fois. Parfois, elle en venait à oublier son existence mais dé qu’elle s’en souvenait, c’était comme si un coup de poing lui coupait la respiration.
Le couple fut tellement surpris qu’ils restèrent tous les deux de longues secondes sans réagir. Deux sonneries, trois sonneries… il n’y avait pas de répondeur, tant que Ryan ne décrocherait pas, il continuerait à sonner, inéluctablement.
- Ne décroche pas, demanda-t-elle, sachant pertinemment que ça ne servait à rien.
- Je ne peux pas faire ça, je dois décrocher.
Elle ne répondit pas, mais il lut la peur dans ses yeux. Il eu envie de la rassuré mais ça ne servirait à rien. Il se contenta de se diriger vers un petit clavier numérique posé à côté du téléphone mural – le normal – et tapota une série de chiffre qu’il connaissait par cœur. A côté du clavier, derrière un cadre contenant une photo de leur mariage, un petit déclic se fit entendre.
- Ryan, s’il te plais…
Ce dernier tira le cadre vers lui, révélant un petit compartiment caché, dans lequel se trouvait un téléphone qui sonnait. A côté du téléphone se trouvait également quelques liasses de billet, des passeports, un pistolet ainsi que trois chargeurs pour celui-ci. Il ignora tout ça, se saisit du téléphone portable et décrocha.
- Allô ?
- Six, Sierra, Lima, Nine, Two, Papa, Quebec, Thousand.
Ryan, en entendant ce code, ne put s’empêcher d’avoir une violente pointe à l’estomac. Il réussit néanmoins à répondre.
- Alpha, Charlie, Echo, Eight, Six, Victor, Whiskey, Hundred.
Il lança un regard vers là où se trouvait Anna mais celle-ci avait disparue, elle avait dû quitter la pièce lorsqu’il avait répondu au téléphone. Il savait qu’elle lui en voulait, mais il n’avait pas le choix. Il se ferait pardonner plus tard.
- Code conforme, heureux de vous entendre Sergent James.
- Colonel Hamilton… je ne peux pas dire que se soit réciproque. Ne le prenez pas personnellement.
Le colonel Hamilton ne put s’empêcher de lâcher un rire franc. Aussi loin que se souvenait Ryan, son supérieur avait toujours été un bon vivant, ce qui, sans doute, l’avait toujours empêcher d’accéder à un grade supérieur.
- Je m’en doute sergent. Toutes mes excuses pour ça, je ne voulais pas interrompre vos vacances, mais j’ai été dans l’obligation de le faire.
- Mes vacances ?
- Oui, bon, vous m’avez compris sergent.
En effet, il avait compris. Le sergent Ryan James était en réalité un vétéran des forces spéciales, ayant mené à bien plusieurs missions pour le gouvernement, principalement à l’étranger, même si ça lui était déjà arriver de faire quelques opérations sur le sol américain. Mais celles-ci étaient, pour la grande majorité, tenue secrète et il avait signé plusieurs papiers lui interdisant tout simplement d’en parler sous peine d’être considéré comme un traître à sa nation. Que voulez-vous, le grand public n’apprécie que très peu que des opérations menées par les forces spéciales se déroulent à côté de chez eux.
Cependant, il avait plus ou moins démissionner trois ans auparavant. Plus ou moins, car quand on connaît pas mal de secrets sur les opérations gouvernementales, les grandes pontes aiment toujours garder une emprise sur vous. Lorsque Ryan avait donné sa démission, il avait été contraint de signer un papier comme de quoi, en cas de force majeur, il pouvait être rappelé. Cependant, à l’époque, Hamilton lui avait assuré qu’il ferait tout son possible pour ne pas le faire revenir dans le milieu. Et s’il avait manqué à sa parole, c’est qu’il n’avait pas eu le choix.
- Que se passe-t-il colonel ?
- Droit au but hein ? Vous avez toujours été ainsi avec la hiérarchie, je vois que trois ans d’ermitage ne vous ont pas changé.
- Colonel, vous n’avez pas appelé sur ce téléphone pour prendre de mes nouvelles. Donc, s’il vous plais, crevez l’abcès et dites moi ce qui se passe.
Hamilton poussa un soupir, Ryan sentait qu’il ne voulait pas l’embarquer là-dedans, mais il avait, lui aussi, des ordres venant de plus haut. Et que ça lui plaise ou non, il devait obéir.
- Vous êtes rappelé au QG, quelques chose s’est passé et certaines personnes pensent que vous êtes l’homme qu’il faut pour cette situation.
- Que s’est-il passé ?
- Je préfère ne pas avoir cette discussion au téléphone. C’est assez délicat. La situation est… compliquée.
- Pouvez-vous me faire un rapide topo ?
Hamilton poussa un nouveau soupir. Ryan commençait à s’impatienter et il tapotait nerveusement sur le mur.
- Nous avons perdu contact avec un site de type C.
En entendant cette phrase, Ryan ferma les yeux car il avait la tête qui commençait à tourner. Il s’appuya contre le mur pour se tenir debout. Il prit quelques inspirations avant de reprendre la parole.
- C’est certain ?
- Affirmatif. Vous aurez toutes les informations lorsque vous serez ici.
- Quand ?
- Un hélicoptère sera à votre domicile d’ici deux heures, soyez prêts.
- Si c’est ce qu’on pense, j’aurai besoin d’hommes.
- Votre équipe est déjà en route pour le QG.
- Toute mon équipe ?
- Oui, ils ont tous répondu présent et seront briefé en même temps que vous. A tout à l’heure sergent.
Après cela, le colonel Hamilton raccrocha et Ryan reposa le téléphone dans le petit compartiment avant de le refermer. Il s’appuya ensuite quelques instants contre le mur et tenta de digéré les informations qu’il venait de recevoir. Un site de type C était un endroit reclus abritant des infrastructures gouvernementales qu’on voulait cacher au grand public. Il y en avait plusieurs dispersés aux États-Unis, il en avait lui-même visité plusieurs au cours de sa carrière chez les forces spéciales et on ne rigolait pas avec les mesures de sécurités.
Qu’est-ce qui avait bien pu se passer ? Il n’en avait aucune idée mais de toute façon, il allait bientôt le savoir et il redoutait de ce qu’il allait apprendre.
— Max Caulfield
- Tu es fâchée ?
- D’après toi ?
- Oui, tu es fâchée…
- J’ai toutes les raisons de l’être non ? S’emporta-t-elle. Ça devait être derrière nous Ryan !
- Je sais, mais je n’ai pas le choix.
- Ho bien sur que tu as le choix ! Tu pouvais raccrocher au nez de ces connards et t’arranger pour nous trouver un endroit où ils nous retrouveraient pas.
Il ne répondit pas tout de suite. Elle avait raison, s’il voulait, il pouvait les faire disparaître mais ça serait une vie de fugitif et il ne voulait pas ça pour elle.
- Je te promets que…
- Non, arrête de promettre Ryan.
Elle se prit la tête entre ses mains et se les passa dans les cheveux avant de regarder son mari, les yeux pleins de tristesses.
- Je savais ce qui m’attendait Ryan lorsque je me suis mariée avec toi. Je savais que je devrais faire avec ta manière de vivre. Je l’ai acceptée, j’ai vécu des années à t’attendre… ou à attendre un coup de téléphone disant que tu ne rentrerais pas. Je ne sais pas si je peux recommencer à vivre ainsi Ryan, je ne sais pas si…
Ryan la fit taire en l’embrassant passionnant. D’une manière qui fit fondre la colère qu’elle avait envers lui. Elle lui en voulait pour ça, car il savait qu’elle n’était pas capable de rester longtemps fâchée envers lui.
- Anna, je te promets que c’est la dernière fois. Tu as ma parole que je ne partirai plus comme ça. Mais… juste cette fois-ci, ils ont besoin de moi, de mon équipe. L’acceptes-tu ?
- Est-ce que j’ai le choix ? Répondit-elle, espérant de tout son cœur qu’il réponde par l’affirmative.
- L’acceptes-tu ? Se contenta-t-il de répéter.
Alors elle répondit.
- Oui, je l’accepte… dit-elle à contrecœur.
Alors il recommença à l’embrasser, et elle lui rendit son baiser, passant ses bras derrières sa nuque et le serrant contre elle. Elle l’aimait trop pour rester énervée contre lui, et surtout, elle ne voulait pas non plus qu’il parte alors qu’ils étaient en dispute. Là-dessus, ils étaient tout deux sur la même longueur d’onde.
Ryan passa ses mains sur ses cuisses, et c’est sans aucun problème qu’il la souleva pour la faire asseoir sur le billard. Connaissant par cœur le corps de sa femme, il commença à la caresser aux endroits sensibles.
- Nous avons deux heures devant nous, lui susurra-t-il à l’oreille.
Elle se contenta de l’attirer à elle. Ryan fit ensuite remonter habilement sa main le long de sa cuisse, la faisant se perdre entre ses jambes. Anna ferma alors doucement les yeux ne put retenir quelques gémissements de plaisir.
- C’est un coup bas ça… dit-elle entre deux gémissements avant de s’abandonner complètement à l’homme qu’elle aimait plus que tout sur cette terre.
Deux heures plus tard.
Ryan lança un dernière regard vers le chalet, là où Anna se trouvait et lui fit un dernier signe avant de se diriger vers l’hélicoptère qui l’attendait. Cette dernière ne le quitta pas des yeux, et tandis qu’il balançait son sac à l’intérieur et qu’il montait a l’intérieur, Anna ne put s’empêcher d’avoir les larmes aux yeux, comme si c’était la dernière fois qu’elle le voyait. Elle refoula ses larmes, se disant simplement qu’elle n’était plus habituée à le voir partir ainsi en mission et que se serait comme les autres fois, qu’il reviendrait indemne. Elle ne quitta pas l’hélicoptère des yeux, et c’est seulement lorsque celui-ci eut disparu a l’horizon qu’elle détourna le regard et, en poussant un soupir, rentra à l’intérieur.
— Max Caulfield