RESIDENT EVIL 0 – Review et avis sur le jeu
Date de sortie initiale : 07/03/2003
Titre original : BIOHAZARD 0™
Existe sur : Nintendo 64™, Gamecube™ et Wii™.
– HD Remaster –
Date de sortie : 19/01/2016
Existe sur : PC™, PS3™, PS4™, Xbox 360™ et Xbox One™.
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► Ecrit en Aout 2015 (dernière mise à jour en Aout 2020)
Pour commencer :
Si le Remake de Resident Evil annonça un renouveau graphique magnifique de la saga en 2002, il ne faut pas oublier son successeur direct, Resident Evil Zero, sorti un an après. Ce jeu s’inscrit dans la lignée de son aîné et présente un gameplay intéressant.
L’idée de suivre le parcours de l’équipe Bravo, afin de connaitre les circonstances de son triste sort, fut séduisante (malgré quelques points d’incohérences) et apporta un sympathique vent d’explications et ajouts divers au lore de la saga.
Ici nous allons présenter notre Review sur le jeu en lui même, de manière le plus générale possible. Vous pouvez aussi lire les TESTS des différentes versions du jeu, qui se concentreront sur l’aspect plus précis d’une version (atouts, défauts, etc). Pour cela rendez-vous sur la fiche du jeu, vous retrouverez tous les liens.
I. INTRODUCTION
Bien que Resident Evil (Remake) reste un modèle du genre pour beaucoup, l’épisode Zero constitue pour moi quelque chose de particulier. Il est en effet le premier Resident Evil auquel j’ai pu jouer (j’avais vu des passages de Resident Evil 1-2-3 étant enfant, mais sans plus). Alors, en 2003, quand un ami m’a parlé de ce jeu et que je me suis plongé dans cet univers, la fibre evilienne s’est emparée de moi au point d’être devenu par la force des choses administrateur d’un des plus vieux site français sur le sujet (Novembre 2000). C’est dire l’impact qu’il a pu avoir !
D’abord grâce à l’introduction, qui est tout bonnement magnifique ! La mise en scène dans le train, pour finir avec une musique où un mystérieux personnage vêtu de blanc apparaît reste un souvenir impérissable dans mon esprit. J’étais déjà dans le jeu, sans y avoir joué !
D’ailleurs, même l’excellent Remake du premier opus n’apporte pas, à mon sens, une ambiance aussi ‘pesante’ d’entrée de jeu. Et la musique de Resident Evil 0, avec la pluie, quand on joue tranquillement un soir avec un casque sur les oreilles…l’immersion est plus que réussie en une fraction de seconde.
II. LES PERSONNAGES
Les personnages forment un point essentiel de ce qu’on aime dans ce jeu. Rebecca Chambers, sous son air fragile, est attachante et reste un regret en ‘non-recyclage’ de la part de Capcom : elle n’est dans aucun autre Resident Evil principal (si ce n’est un rôle mineur dans le Remake du premier). D’ailleurs quand je l’ai vue dedans juste après (il fallait que je fasse toute la saga !), je ne l’ai pas reconnue. Elle semble avoir régressée. Certes nous connaissons les raisons de cette incohérence : le jeu existant avant le Zero, la psychologie de Rebecca n’était pas aussi développée qu’ici. Je m’amuse d’ailleurs à présent en revoyant les événements du Manoir Spencer, me disant qu’elle cache bien son jeu, toutes ses découvertes, et l’existence de Billy Coen dans sa vie.
Billy Coen, justement, c’est le ‘bad boy’ qui a la classe (même sort que Rebecca, bien que ce soit plus justifié). Ce personnage dégage tout le long du jeu une certaine maîtrise et un côté ‘advienne que pourra’ séduisants. Son look ‘badass’ (tatouage tout le long du bras, cheveux longs, vêtements et menottes qui se baladent à un poignet) apporte un côté mystérieux au personnage. Et bien que son histoire soit plutôt simple, elle reste forte et efficace lorsqu’elle se dévoile petit à petit devant nos yeux. On ne peut qu’avoir de l’affection pour ce personnage, qui au final ne se plaint jamais alors qu’il aurait toutes les raisons de le faire.
Avec un tel duo, c’est l’alchimie entre Rebecca et Billy qui marque l’esprit du jeu. En apparence très distants, ils sont bien plus proches qu’ils ne peuvent le penser. Et c’est cette image qui reste en finissant le jeu, auquel on se souvient avec un petit sourire en coin, l’idée d’un bon souvenir…le souvenir d’une nuit mémorable.
III. LE GAMEPLAY
Trouver un éventuel point de litige dans Resident Evil Zero, c’est pour moi peut-être dans le Gameplay qu’il se trouve. Il oscille entre idée géniale et casse-tête.
Je m’explique. Dans ce jeu, vous n’avez pas de malles pour entreposer vos objets (diablerie !). Mais, même si au premier abord ça peut horrifier les habitués du principe, ce n’est pas forcément une mauvaise chose. Cela est même nécessaire, voir vital au jeu.
En effet, vous pouvez ici contrôler les deux personnages quand vous le souhaitez. De là, la gestion de l’inventaire va vous faire obligatoirement jouer avec les deux personnages. Qu’en serait-il de cela si la malle était de la partie ? Et bien le joueur laisserait le deuxième personnage le suivre ou pas (sauf les rares fois où il n’a pas le choix pour une action précise), et gérerait juste son propre personnage dans son coin. Ce qui irait à l’encontre de ce que Capcom tentait de proposer (c’est à dire manipuler les deux personnages selon vos besoins dans le jeu – car chacun des deux possède ses qualités propres).
Ici donc, la faible contenance de l’inventaire oblige le joueur à bouger avec les deux d’un coup, plutôt qu’un seul. Ou d’envoyer un personnage à un endroit puis l’autre ailleurs. Il faut donc bien réfléchir dans le partage des objets (armes, munitions, soins, etc). Là où ça devient problématique, c’est que c’est un poil limite par moments. On a pas mal de choses à trimbaler, et malgré le duo on se retrouve à effectuer un va et vient pour déposer des objets dans un coin pour pouvoir y avoir accès en cas de besoin (la ‘peur’ de manquer, de ne pas pouvoir finir le jeu, etc). Ca en devient un peu ‘lourd’ et on se dit que 2 espaces en plus par personne, ainsi que la réduction à 1 bloc des objets qui en prennent 2, n’aurait pas été de refus. Et que le jeu nous signale lorsqu’on aura plus besoin du grappin, accessoirement…
Par contre les coffres, eux, n’auraient aucune utilité car ils tueraient le système des deux personnages, et ce serait bien dommage de s’en passer. Cela ajoute un esprit de ‘collaboration’ à la partie, alors qu’on joue seul au jeu (pas de co-op) ! Ce n’est pas juste aider comme ça (même des titres bien plus récents – comme Resident Evil 5 voir pire Resident Evil 6 – n’ont pas cette qualité pour un joueur solitaire), c’est s’auto-épauler de manière constante tout en ayant l’impression d’être soutenu quand même. Rebecca et Billy sont le parfait exemple d’un duo qui fonctionne bien de lui même.
Parlons un peu à présent des confrontations avec les ennemis. Elles sont très propres, et le jeu offre un panel suffisamment diversifié pour ne pas ressentir de l’ennui à chaque rencontre avec le bestiaire. Pourtant le rythme du jeu est très cool, très lent, il pose un cadre qui pousse plus à la réflexion qu’à l’action. On pourrait douter de ce qu’il pourrait offrir en challenge à un joueur qui veut en découdre. Pourtant il a de quoi défier pratiquement n’importe quel type de joueur : Vous n’aimez pas les ennemis petits et vifs ? Alors bonne chance face aux singes. Vous n’aimez pas les trucs visqueux et difformes ? Alors bonne chance face aux Zombies Leechs. Vous avez juste peur des zombies ? Vous en aurez aussi. Et des araignées pour les arachnophobes. Et de tout pour chacun au final ! Et sans vous forcer à l’action…le jeu attend de lui même que vous veniez la récolter, à votre rythme. C’est pas beau ?
Certes j’exagère un peu, mais l’essentiel est de comprendre qu’il ne faut pas sous estimer le jeu. Certains pourront même vivre, presque à leur dépend, une mort instantanée en direct face à un ennemi dont il ne se serait douté de…l’efficacité de son attaque.
IV. LE CADRE & L’HISTOIRE
Les décors étaient déjà sublimes à l’époque, alors de nos jours, c’est un pur régal de jouer à Resident Evil 0 en HD sur les consoles modernes (ou PC). C’est impeccable, très beau, le lugubre est mis en avant comme on peut l’aimer, et on peut se dire sans douter : nous sommes dans un Resident Evil.
Les personnages, même secondaires, sont pas mal, et l’histoire passe surtout par les documents écrits et les quelques cinématiques. L’histoire reste légère en contenu, mais suffisante pour jouer avec plaisir à ce soft. La petite intrigue autour de Billy soutient juste comme il faut la narration du jeu. Les deux vont même se clôturer ensemble pour le clap final de votre partie. C’est simple, juste et équilibré, rien de plus.
V. CONCLUSION
Vous avez aimé le Remake du premier jeu ? Vous aimerez celui là (il est plus beau au passage). Vous ne connaissez rien à la saga mais le Survivol-Horror vous tente ? Vous ne regretterez pas votre achat et jouerez à un Survival-Horror pur.
Bref, de nos jours, un beau jeu comme ça, pour presque rien, ce serait dommage de passer à côté…
Mr.Trent & CalamityShug
– Le 17/08/2015 – Article rédigé et mis en page par MrTrent.
– Le 19/08/2015 – Correction de la Review par CalamityShug, fan de Resident Evil.