Alien Isolation – Article par BloodCurse
Alien est une saga phare de la science fiction ayant rarement eu d’adaptation à la hauteur de la série. Alien VS Predator, Alien Colonial Marines sont deux exemples récents de la médiocrité dans le monde du jeu vidéo, surtout pour le dernier cité. Ces jeux ont pris une orientation entièrement action, aucune tension n’est palpable, aucune originalité, aucun hommage. On est là pour éliminer du Xenomorphe et puis c’est tout ! Ajoutez à ça un gameplay pas des plus plaisants et ça ne donnera pas des jeux à retenir, juste de l’anecdotique.
Le studio The Creative Assembly fait ici le choix de prendre un tout autre chemin pour leur nouveau né. Le Survival Horror à la première personne (FPS). On oublie les armes à foison, les xenomorphes par centaines. Ici, ça sera de la survie pure et dure à l’instar du premier film de Ridley Scott. Pas question de faire les malins (comme nos bons vieux marines de Aliens Le retour), on comprend vite qu’il va falloir éviter tout contact avec l’Alien. Les bases sont posées, attaquons-nous à ce jeu plus en profondeur.
L’histoire se déroule après les événements du premier film Alien Le 8e passager. Depuis la disparation d’Ellen Ripley, sa fille Amanda ne cesse d’espérer d’obtenir des informations en vue d’apprendre ce qui lui est arrivée. Ce n’est que quinze après la disparition de sa mère que la boite noire du vaisseau Nostromo est retrouvée. Un équipage par alors en direction de la station Sebastopole pour la récupérer. Mais vous vous imaginez que ça ne sera pas si simple.
Comme dit précédemment, le jeu est à la première personne. Choix souvent fait pour augmenter la tension. Faut dire que ça reste bien stressant de ne pas vérifier d’éventuelles présences dans notre dos. Je précise que j’ai commencé directement le jeu en difficile, du coup mon avis se basera sur cette difficulté. A l’instar d’un Forbidden Siren, Alien Isolation est un jeu d’infiltration où la survie et la discrétion seront de mise. Pas question ici de courir jusqu’à l’objectif en espérant éviter tous les ennemis. Déjà l’Alien a l’ouïe très fine et pointera le bout de son nez au moindre bruit mais si ce dernier vous attrape c’est le gameover assuré. Quand ce dernier est dans la zone, mais absent de notre champ de vision (on pourra s’assurer de sa présence à l’aide d’un appareil pouvant lui même être repéré par l’Alien si on se tient trop proche de ce dernier), la tension sera palpable en permanence.
Bien sûr, l’exploration sera de mise. Cependant, elle sera à double tranchant puisque qui dit observation dit forcément plus de chances de se faire repérer par l’Alien. En contrepartie, cette exploration permettra de récupérer des objets pouvant augmenter nos chances de survie (munitions, leurre, soins, …). On aura peu de temps libre même en lisant les documents, une des rares choses que je regrette. J’aime connaître le background d’un jeu mais les ennemis ne nous laisseront pas de répit, même pour ça. Une pause aurait pu être sympa sur ce point, du moins quand l’ennemi n’est pas à nos trousses à l’instant T.
J’ai mentionné LES ennemis. Les développeurs ont eu l’intelligence de varier les dangers. Les humains seront aussi des dangers potentiels tout comme les synthétiques. Ça ne créée pas la même tension mais ça a le mérite de nuancer l’expérience de jeu, et dans le cas d’un survival-horror, la peur, la méfiance, le stress ou tout autre adjectif du milieu.
Le jeu alterne donc entre phases d’explorations, de dialogues, d’affrontements mais surtout de cache-cache. Tous les moyens seront bons pour d’éviter les contacts avec les ennemis. Le jeu possède le syndrome à la Dead Space (ou même du jeu vidéo en général). En effet, un problème engendrera un autre problème et ainsi de suite jusqu’à la fin du jeu. A un point qu’au bout d’un moment, on ne sera même plus pourquoi on pousse tel ou tel levier. D’un autre côté, ce phénomène est très difficile à éviter dans le milieu donc je ne peux pas dire que je le reproche au jeu.
La durée de vie est clairement dans le haut du classement dans le genre. L’ambiance sonore est magistrale, très peu de musique, mais on s’y croirait. Les graphismes aussi sont de bonnes factures. Ce n’est pas évident de varier l’environnement dans un vaisseau, mais tout comme Dead Space, le jeu a su exploiter le genre avec brio, varier les phases de gameplay, tout en intégrant des retournements de situations efficaces.
En conclusion, Alien Isolation a su rendre hommage au premier film de la saga. Respectant l’univers mais surtout l’ambiance, il a su accaparer l’essence même de ce qui a fait l’essence de la série. Il a évité les facilités et a su s’imposer dans le genre du Survival-Horror. Il ne révolutionne pas en terme de gameplay et de mécanismes mais a su redresser un genre en perdition.
BloodCurse62
Laisser un commentaire - via Facebook, Twitter, Google...si envie !