LA RETROSPECTIVE DE LOGAN

Resident Evil : Degeneration

Le quatrième film n'a rien à voir avec les trois précédents puisque nous avons ici affaire à un long métrage en images de synthèse. Marquant les retrouvailles de Leon S. Kennedy et Claire Redfield, ce film débute dans un aéroport à moitié détruit suite à une catastrophe aérienne. Sans tout vous révéler de l'intrigue, disons que Resident Evil : Degeneration ressemble à s'y méprendre à un épisode de la saga, le côté interactif en moins. Ce classicisme dans la narration et la mise en scène dessert ce long métrage, très loin des productions Pixar d'un point de vue technique.

Pourtant, ce film reste très agréable pour le fan même si sa principale fonction consiste à faire la jonction entre Resident Evil 4 et Resident Evil 5 lors d'un ultime plan où l'on peut apercevoir le logo de la société Tricell. A part ça, on regrette que le rythme de Degeneration soit si bancal. Ainsi, après une rapide introduction, le film s'engonce dans des séquences d'action mollassonnes où l'influence hollywoodienne n'a d'égale que l'utilisation de mouvements stylisés rendus caduques par des ralentis abusifs. Le pire dans tout ça est qu'une fois sorti de l'aéroport, le film semble s'arrêter durant une bonne demi-heure où il ne se passe quasiment rien. Claire et Leon se séparent pour mener leur enquête et ne se retrouvent que quelques longues minutes plus tard pour un affrontement tout droit sorti d'un des jeux.

Poussant le vice jusqu'à nous faire le coup du compte à rebours, le réalisateur ne s'émancipe jamais de ses influences et préfère assurer afin d'essayer de brosser le spectateur dans le sens du poil. Noble intention sauf qu'on se demande encore l'intérêt d'un tel long-métrage qui a souvent des allures de compilation de cinématiques. N'aurait-il pas mieux valu opter pour un prologue à Resident Evil 5 à l'image de ce qu'avait fait Electronic Arts avec Dead Space ? Certes, Dead Space Downfall était d'une médiocrité sans nom mais au moins consolidait-il l'histoire du jeu. Bref, sur ce coup-là, Capcom aura joué la carte de la sécurité et si le résultat s'avère plaisant, il n'apporte rien à la mythologie de la série. Pire, il la fait stagner.

Page officielle : http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00010408_00000026_dossier.htm

Retour au Sommaire