LA RETROSPECTIVE DE LOGAN |
Resident Evil 4Supports concernés : GameCube / PS2 / PC / Wii Quand on survole des avis à propos de Resident Evil 4, on est souvent surpris par la réaction des fans qui le jugent beaucoup trop éloigné de la série, engoncé qu'il est dans une action non stop. Etrangement, il semble que ces fans oublient que Resident Evil est avant toute chose une série d'action, surtout depuis Resident Evil 3 qui a marqué une étape dans la saga. Néanmoins, lesdites réactions s'expliquent en partie à cause d'une refonte totale du jeu par le créateur de la série, Shinji Mikami.
D'ailleurs, pour l'anecdote, je vous rappelle aux bons souvenirs des premiers trailers du jeu qui renvoyaient énormément aux précédents épisodes, synonymes de vieux manoir et d'ambiance gothique. Mikami, donc, reprendra alors tout à zéro afin d'offrir aux joueurs un tout nouvel opus annonçant d'énormes changements tant pour le titre que pour la série. Le résultat : un fulgurant chef-d'oeuvre, certes éloigné des autres segments en termes d'ambiance mais jouissif comme pas deux de la première à la dernière minute. L'idée est donc de proposer quelque chose de nouveau. Toutefois, pour lier l'épisode aux précédents, on y incarne à nouveau Leon S. Kennedy, travaillant désormais pour le gouvernement américain. Il se voit ici mandaté par le Président en personne pour aller rechercher sa fille récemment kidnappée en Espagne.
Dès le départ, on est surpris par la tournure des événements. Le jeu débute dans une forêt, Leon est cantonné dans le bas de l'écran, à gauche, coupé au niveau de la taille, et si les déplacements sont toujours aussi rigides, quasiment rien ne renvoie à un Resident Evil. Et pourtant... On ne tarde pas à trouer de l'infecté (attention à ne pas confondre avec un mort-vivant !), à affronter des monstres complètement déments et, cerise sur le gâteau, on y retrouve même Ada qui signe ici un retour en beauté, dans tous les sens du terme. Bien plus long que ses aînés (il faut au bas mot une bonne vingtaine d'heures pour voir le bout du tunnel), Resident Evil enchaîne les morceaux de bravoure. Graphiquement sublime, on passe d'un village brumeux à un immense château absolument splendide pour terminer dans une base militaire, fief de nombreux secrets.
Véritable tuerie graphique, le titre n'est pas non plus en reste au niveau du gameplay. Si, comme je le disais plus haut, on peste devant ces déplacements un peu lourds, les actions contextuelles apportent malgré tout une plus grande souplesse. Celles-ci sont ainsi utilisées pour franchir des obstacles, pousser des éléments ou effectuer des actions spécifiques, généralement contre les boss. Si on ne retrouve pas, ici aussi, les malles, elles sont remplacées au pied levé par des mallettes que vous pourrez acheter, en plus ou moins grande taille chez un marchand. Ce brave homme vous permettra également, moyennant finances, d'acheter de nouvelles armes (fusil de sniper, mitraillette, Striker, lance-mines...), de les upgrader, de trouver des cartes au trésor, etc.
Très influencé par le cinéma (Le Seigneur des Anneaux, Assaut, Aliens...), Resident Evil 4 est sans doute l'épisode le plus généreux de la saga. Lister les séquences d'anthologie reviendrait à vous parler de tout le jeu. Mieux vaut donc jeter un oeil aux screens de cette page afin de constater par vous-même ce que peut donner un combat contre le fameux El Gigante ou le "Huitième passager". Je me permets d'ailleurs de vous renvoyer à mon dossier pour en apprendre un peu plus sur le gameplay ou le soft dans son ensemble.
A signaler tout de même qu'en plus de l'aventure principale, vous aurez la possibilité de débloquer deux nouveaux modes de jeu dont un vous permettant d'incarner Ada dans la dernière partie du jeu. L'autre mode, Mercenaries, s'apparente à une sorte de survival (c'est le cas de le dire) où vous devrez tenir le plus longtemps possible en éliminant des vagues d'ennemis. Ici aussi, on remarquera plusieurs clins d'oeil cinématographiques notamment à travers un des décors proposés renvoyant au Waterworld de Kevin Reynolds. A signaler qu'il est possible d'incarner en plus de Leon et Ada, les personnages de Jack Krauser (un soldat américain, ancien "compagnon" de Kennedy) et Hunk.
En 2005, Capcom sortira une fabuleuse version PS2 (voir screens ci-dessous), quasiment aussi belle que celle GameCube. Elle profitera en outre d'un environnement supplémentaire (une base souterraine) et d'un mode de jeu inédit, Separate Ways, permettant à nouveau de jouer avec Ada mais sur l'ensemble du titre. Toutefois, l'aventure s'avère beaucoup plus courte que celle du mode Principal à cause de nombreuses ellipses. Enfin, en 2007, une version PC, plutôt décevante même une fois patchée, sera disponible. En 2008, c'est la Wii qui accueillera cet épisode. Ne proposant rien de bien neuf, si ce n'est une jouabilité adaptée au support, la conversion s'avérera néanmoins très réussie.
Page officielle : http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00010408_00000010_dossier.htm
|
Retour au Sommaire |