LA RETROSPECTIVE DE LOGAN |
Alone in the DarkAlone in the Dark : PC / Mac / 3DO Sorti en 1992 sur PC, Alone in the Dark est bel et bien une révolution, tant dans le fond que dans la forme. Ce qu'il faut avoir également en tête est qu'Infogrames, ou plus exactement le talentueux Frédéric Raynal, le papa de la saga, réussit un véritable exploit à l'époque en nous sortant un jeu magnifique, immersif et proposant une aventure héritée des écrits de H.P. Lovecraft. A ce sujet, il est intéressant de noter que Resident Evil ne singera nullement cette atmosphère préférant laisser ce matériau, pourtant très riche, à Konami pour Silent Hill. Si on ne peut qualifier Alone in the Dark de survival-horror, du moins selon la définition qu'on s'en fait aujourd'hui, le titre est bel et bien un jeu d'aventure avec tout ce que cela implique de recherches d'objets et d'indices. L'histoire nous raconte le périple du détective Edward Carnby (et d'un second personnage répondant au nom de Gloria Allen) qui va devoir se rendre au manoir Derceto, à la demande écrite d'un de ses oncles décédés, pour y dénicher un vieux piano niché dans un grenier. Jusque là rien d'anormal sauf que le manoir, forcément mystérieux, va se révéler être l'antichambre de l'enfer. Si Capcom a toujours démenti s'être inspiré de la série de Raynal (bien que Mikami ait subrepticement lâché qu'il avait cru voir un des membres de l'équipe y jouer pendant le développement de Resident Evil), il n'y a pourtant aucun doute là-dessus. Du fameux parallèle entre la scène de Alone in the Dark où des chiens brisent une fenêtre dans le grenier et son pendant dans Resident Evil en passant par le lieu de l'action, les points communs sont trop nombreux pour être le fruit du hasard. Bien que le jeu ait vieilli, que les énigmes demeurent très simples, le charme (graphique, sonore et scénaristique) opère toujours. La marque d'un chef-d'oeuvre. Note : Signalons au passage qu'une seconde version du jeu est sortie en 1996 avec une nouvelle bande-son et des doublages français lors de la lecture des documents.
Alone in the Dark 2 : PC / PSone / Saturn /3DO Pas de perte de temps. Deux ans plus tard, Infogrames remet le couvert en sortant Alone in the Dark 2. Malheureusement, Raynal ne participe pas à l'aventure et cette absence se ressent grandement. En somme, à l'instar de Resident Evil, les épisodes suivants de Alone in the Dark vont davantage miser sur l'action que sur l'ambiance à proprement dite. Pour autant, la série garde une véritable identité graphique mais comment ne pas pester devant cette volonté affichée de s'émanciper du premier épisode en délaissant tout le côté lovecraftien de l'oeuvre ?! La musique elle-même est beaucoup plus romanesque, aventureuse en se calquant sur l'atmosphère du titre. Malgré tout, on y retrouve une fois encore Edward Carnby qui va cette fois devoir en découdre avec un pirate du nom de Jack le Borgne. Plus difficile que le premier segment, AitD 2 ne propose plus qu'un personnage jouable mais en contrepartie permet de gambader à l'extérieur. Un titre intéressant mais très différent de son modèle.
Alone in the Dark 3 : PC / Mac Le rythme des Alone in the Dark s'accélère et c'est en 1995 que nous arrive Alone in the Dark 3. Dans la foulée du précédent, Alone 3 redonne l'occasion au détective de l'étrange de se confronter une fois de plus au mystère avec un grand M. Cette fois, c'est dans le désert de Mojave que vous devrez vous rendre pour enquêter sur la disparition d'Emily Artwood, une de vos amies qui s'est volatilisée en même temps qu'une équipe de tournage avec qui elle se trouvait. L'action atteint des sommets dans ce volet puisque dès les premières minutes, une horde de zombies vous prend pour bouc émissaire. Pas de grands changements d'un point de vue général si ce n'est des graphismes plus fins et des énigmes un peu plus évoluées se basant sur de nouveaux mouvements disponibles. Cependant l'astuce de cet épisode est d'utiliser les décors de cinéma pour nous offrir différentes ambiances (western, Moyen Age...) à l'image de l'excellent jeu de plates-formes/action Premiere.
Alone in the Dark : The New Nightmare : PSone / PC /Dreamcast / Gameboy / PS2 Il faudra attendre 2001 pour voir le grand retour de la franchise et ce sur PSone, Dreamcast, PS2, PC et Gameboy. Ironiquement, Alone in the Dark : The New Nightmare pille sans vergogne la série des Resident Evil. Juste retour des choses me direz-vous même si on est un peu gêné pour Darkworks lorsqu'on se retrouve face à de vrais repompes de certaines séquences de Biohazard. Pourtant, Alone in the Dark 4 reste un très bon jeu. Disposant de très beaux décors en pré-calculé à l'image des Resident, proposant à nouveau deux personnages jouables (Carnby et Aline Cedrac) pour des aventures légèrement différentes s'étalant sur deux cds, Alone 4 mise également sur une étonnante gestion de la lumière. Celle-ci, en plus d'éclairer les coins sombres (ça semble logique et pour cause : ça l'est !), vous permet de tenir à distance les monstres que vous croiserez, jusqu'à ce que vous trouviez une arme plus dissuasive. Au final, si les versions sont loin d'être égales (la mouture PSone étant une des meilleures), ce soft demeure un jeu fascinant à bien des égards.
Alone in the Dark : Xbox 360 / Wii / PS2 / PC / PS3 Simplement titré Alone in the Dark, le soft d'Eden Studios aura grandement déçu nonobstant d'évidentes qualités et de multiples idées de gameplay intéressantes, à commencer par la création d'objets. A mon humble avis, le premier choix discutable des développeurs est d'avoir situé l'action à New York, ville enivrante mais bien trop usitée dans le milieu du jeu vidéo et du cinéma pour pouvoir encore susciter un véritable engouement. De plus, Central Park, censé être au coeur de l'intrigue, semble constamment sous-exploité, le parc servant principalement à d'incessantes pérégrinations, surtout dans la dernière ligne droite du jeu. De plus, de nombreux bugs et soucis de caméra (réglés en partie dans la version PS3 qui sortira quelque temps après les moutures Xbox 360 et PC) ternissent encore un peu plus le tableau. Toutefois, le titre se laisse suivre même si on frémit peu. On regrettera tout de même que l'ambiance soit si éloignée de celle de l'original malgré la volonté des scénaristes de rattacher ce nouvel épisode à son géniteur grâce à un Edward Carnby centenaire. Page officielle : http://www.jeuxvideo.com/articles/0001/00010408_00000001_dossier.htm |
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